The Libertines – Anthems for Doomed Youth

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Depuis qu’on a entendu parler de la réunification des Libertines, on avait deux nécessités: entendre leur nouvel album à sa sortie et les voir en concert. Pour le concert, Rock en Seine s’en est chargé. Pour l’album, il a suffi d’attendre ce 11 septembre 2015. Anthems for Doomed Youth est tout juste sorti des presses : on vous en parle tout de suite.

Mettons-nous dans la bonne ambiance : accents impossibles, effets de grattes un peu crado, batterie solide, rythmes entre punk, ska et reggae et surtout : le leadership bicéphale. Peter Doherty et Carl Barât on les aime bien, malgré leurs réputations. Qu’ils travaillent ensembles ou pas, on accroche. Et les exemples sont nombreux. Mais avec les Libertines, il y a quelque chose en plus. Surtout quand on les pensait brouillés ad vitam aeternam.

Ils ouvrent en douceur avec Barbarians. Aux premières notes on pourrait se dire qu’ils ont changés, mais très vite, on se rassure : leur pâte musicale est bien là et les deux voix s’ajustent, se complètent. Gunga Din, premier single, le confirme, sur un rythme ska. Fame and Fortune commence à peine et déjà on sait que c’est un indispensable, un classique du groupe !

Anthem For Doomed Youth nous calme un peu, dans une ambiance fumeuse et menant à ‘nulle-part’ comme ils le disent. You’re My Waterloo est encore plus douce. Ces deux titres sont parfaitement associés. Avec son piano You’re My Waterloo a des airs de romantique désespéré, que Doherty incarne depuis longtemps. Belly of the Beast et Iceman sont la petite faiblesse de l’album en plein milieu. On sent que le groupe est quand même devenu plus calme. Avec Iceman on finit même sur la plage.

Heureusement Heart Of The Matter nous ramène à un son plus énergique. On se réveille ! Fury of Chonbury est dans la même veine, belle suite logique entêtante. The Milkman’s Horse est assez surprenant et sympathique mais pas aussi bon que Glasgow Coma Scale Blues qui explose nos enceintes dès les premières secondes. On l’adopte définitivement au refrain. Enfin, l’album se termine avec Dead For Love, en nous plongeant d’abord dans le début du 20ème siècle avant de réveiller des fantômes venu du piano de Doherty. C’est sans aucun doute le morceau le plus étrange et original du groupe. Ils sortent des sentiers battus.

Au final, pas de grande déception et quelques bons coups de cœur qui font plaisir. Cette réunion était donc une bonne idée, qui, on l’espère perdurera encore un peu avant la prochaine tempête. De toute façon, on le sait, Barât et Doherty sont plutôt productifs, même dans leurs coins.

Coup de cœur : Fame and Fortune, dès qu’on l’a entendu, on l’a su, c’est un classique !

Tu n’as pas envie d’écouter tout l’album parce que tu es pressé ? D’accord, Challenge Accepted ! Voici les trois morceaux que tu devrais vraiment écouter :

  • Gunga Din
  • Fame and Fortune
  • Glasgow Coma Scale Blues

En bref : un retour enthousiasmant!

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En écoute : Gunga Din