POP Montréal jour 1 : courir entre les salles

Publié le 17 septembre 2015 par Feuavolonte @Feuavolonte

C’est sous mon alias dysorthographié de Mathieu Aubré que je me rends à la première soirée de Pop Montréal, commençant par deux des groupes qui me faisaient le plus envie. La suite se révélera être une chaîne de belles surprises et de déceptions profondes.

21h – Ultimate Painting, Sala Rossa

J’arrive cinq minutes avant le début du set pour me retrouver dans une salle un peu pauvrette en public. Le duo de deux grands maigres anglais, ici en formule full band avec un bassiste et un drummer, s’amène tout de même sur scène, avouant que ce n’est, qu’un aller-retour Londres-Montréal pour le show. Impressionnant! Le set, quant à lui, enchaîne du contenu du premier album éponyme autant que de Green Lanes, le petit dernier, pour mon plus grand plaisir. Le groupe que j’avais le plus hâte de voir performer de toute l’édition surmonte mes attentes, finissant même sur un très long solo improvisé de plus de 6 minutes.

22h – Suuns & Jerusalem In My Heart, Rialto

Encore à la course, je réussis à arriver à temps pour attraper la fin de Jerusalem In My Heart, qui lançait son très bon album If He Dies, If If If If If If. La performance se révèle grandiose, beaucoup plus que ce qui suivra. La très longue transition entre les groupes me permet quand même de croiser et jaser avec le célébrissime Leroy Jones, qui semble pas mal moins convaincu par la performance de Radwan Ghazi Moumneh. Finalement, le super groupe arrive sur scène pour une formule un peu décevante. Si le mix sortait bien sur disque, ce n’est pas vraiment le cas en live, où on sent beaucoup trop Suuns se mettre au service du libanais plutôt que de s’imposer avec la verve qu’on leur connaît. Je décide de quitter avant la fin, question de retourner à la Sala Rossa.

23h – Born Ruffians, Sala Rossa

À mon retour, la Sala est finalement toute proche d’atteindre les limites de sa capacité, signe encourageant pour la suite. Les Ontariens montent sur scène devant un grand public assez bruyant, mais déjà vendu, ce qui aide pas mal à l’ambiance. Alors que le groupe enchaîne les chansons de son dernier album et quelques nouveautés qu’on retrouvera sur Ruff, album à paraître le 2 octobre prochain, le public danse et crie les paroles. Beau set, quoique plus sympatoche que réellement épatant.

23h45 – Ariane Zita, Vitrola

Je pars un peu avant la fin du set de Born Ruffians pour m’assurer de ne pas manquer Barrasso à la Vitrola et je me rends finalement compte que je suis vraiment en avance, au point d’attraper le tout début de la très girly Ariane Zita. Moment agréable, tout de même, avec une pop très catchy et une belle ambiance de salle. En plus, la gang de Music Mansion Records, qui organisait le showcase, donnait des sacs-surprises comprenant macaron, t-shirt et sauce piquante!

24h15 – Barrasso, Vitrola

La bande punk-rock montréalaise s’amène finalement sur scène devant une incroyable foule de 11 personnes… Je pogne jamais des gros shows à la Vitrola ces temps-ci… Mais quand même, ils offrent une performance solide, bien drivée à la distorsion. Écourtée devant le manque d’intérêt de la salle, le set se révèle tout de même excellent et je vais remercier le groupe avant de quitter, avec 4 autres personnes. Il devait vraiment pas y avoir de monde pour la perfo de Clément Jacques juste après.

1h – Orkestar Kriminal, Piccolo Rialto

Je m’amène au Rialto, convaincu d’arriver pour un line up avec Empress Of et Braids, mais je me bute finalement à un Orkestar Kriminal en fin de set. Faut dire que la clarté des horaires sur internet, c’est pas vraiment la plus grande force du festival non plus, et je leur reproche chaque année d’ailleurs. Qu’à cela ne tienne, je décide de rester quand même écouter l’ensemble klezmer, qui fait du beau boulot malgré une salle vide, une chanteuse un peu en boisson et des tensions un peu lourde quand cette dernière décide d’arrêter une chanson un peu plus laborieuse en plein milieu, au plus grand déplaisir du guitariste. Le set est vraiment loin d’être parfait, mais ça reste une belle fin de première soirée de POP.