Pop Montréal, jour 3 : Bonne musique, mais…

Publié le 20 septembre 2015 par Feuavolonte @Feuavolonte

Ça fait deux jours que j’écorche un peu l’organisation de Pop Montréal et je n’arrêterai malheureusement pas aujourd’hui. Je vous présente donc ma première chronique dont vous êtes le héros! Si vous voulez constater mon ire, allez au prochain paragraphe. Sinon, sautez directement aux critiques de spectacles.

Pour vrai, je sais même plus quoi dire. Je pense qu’hier, mon quota a été plus que dépassé. Je pars de chez nous à 13h30 pour aller voir le show gratuit d’après-midi. Déjà, je suis chanceux d’avoir été averti par un ami que le show a été déplacé des Quartiers Pop au Divan Orange sans annonce officielle. Arrivé là, j’apprends que le set d’All We Are, qui motivait surtout ma présence, a été annulé sans annonce officielle, mais c’est loin d’être le pire. À mon entrée dans la salle, je me fais presque sauter dessus par le technicien de son qui me demande si je suis dans un des groupes, parce qu’il n’a toujours vu personne, cinq minutes avant le début de l’événement. C’est finalement un coursier qui nous apprend que le premier band, For Esmé, annule sa présence, avec plus de dix minutes de retard. Je reste un peu, rien que pour voir entrer un paquet de monde, qui doivent virer de bord aussitôt. Arrivé chez moi peu après, je constate que sur l’événement Facebook, il n’y a aucune annonce officielle.

Mais ça ne s’arrête pas là. Après une soirée de show qui se déroule super bien, et dont vous trouverez le compte-rendu ici-bas, je décide d’aller voir le line up hardcore présenté au O Patro Vys, pour me préparer à OBGMs. À la salle, je me bute à une porte d’entrée barrée et à une absence totale de réponse lorsque je sonne. Et encore une fois, vous me voyez venir, aucune annonce officielle sur Facebook. Get your shit together, Pop. Tu ne peux pas organiser un festival d’une aussi grande envergure, attirer autant d’artistes internationaux que des milliers de festivaliers venus de partout attendent, mais avoir aussi peu de compétence en communication événementielle et en gestion de médias sociaux. Certains diront que l’aspect broche à foin fait le charme de l’événement, mais je répondrai que pour quiconque ayant un horaire chargé, ça s’approche tranquillement pas vite du cauchemar éveillé.

Ceci dit, j’ai quand même vu d’excellents sets hier soir, donc on va aller en parler.

20h30 – Jib Kidder, Casa Del Popolo

Un record depuis que j’écris pour Feu à volonté: le show commence avec un faramineux public d’un total de trois personnes pour le set de génie psych américain. Bon, les choses s’améliorent rapidement et au début de la troisième chanson, on est presque une vingtaine dans la salle. Heureusement pour le duo! Parce que les deux gars sur scène, à commencer par Sean Schuster-Craig, le leader vêtu d’une robe, donnent vraiment leur 100%, ajoutant même au passage un aspect noise à leur musique. Hilarants dans leurs trop rares interventions, et titulaires d’un set qui aurait pu être raccourci de quelques chansons, je crois quand même que Jib Kidder se mérite de loin le titre de groupe le plus libre et moins autocensuré du festival.

22h00 – Anamai, Rialto Hall

Ma manie maladive de toujours arriver à l’avance révèle enfin son utilité: même si j’ai 15 minutes d’avance à mon entrée dans la salle, je constate que le set est déjà commencé depuis je ne sais pas trop combien de temps. Je vais donc rapidement me greffer au groupuscule assis en cercle à l’avant de la scène pour écouter la somptueuse alt-folk du quatuor torontois. Le plus gros défi: tenter de faire abstraction de l’horrible public qui crie à l’arrière de la salle. Malgré tout, la musique est excellente et je passe un beau moment.

23h00 – Arto Lindsay, Sala Rossa

Je l’avoue, je ne connaissais pas du tout Arto Lindsay avant hier soir, et c’est une recommandation de Marie-Ève Fortin de l’émission Bruit la nuit à CISM qui motive ma présence. Mais je ne suis pas déçu, oh non! L’initiateur de la no wave vient nous présenter un mélange assez impressionnant entre un chant jazz, voire même bossa nova par moment, et un jeu de guitare aléatoire et bruitiste. Seul sur la scène, il capte quand même l’attention totale du public à force de sourires et de passes un peu comiques, alors qu’il rit lui-même de certaines de ses trouvailles. Comme dirait l’autre: un génie!