Keith Richards – Crosseyed Heart

KeithSquare

Alors qu’il parle d’un possible retour en studio pour les Stones, notre papy du rock préféré revient avec un album solo nommé Crosseyed Heart. Keith Richards, souriant sur la pochette, a peut-être prit des rides, et fait face à beaucoup d’excès, mais n’a rien perdu de son talent.

L’ouverture, Cross Eyed Heart, est bluesy, comme il l’aime, et intime, entre lui et sa guitare. L’ambiance est douce, on ferme les yeux et on apprend. On entre ensuite dans le vif du sujet avec Heartstopper. La voix n’est pas puissance mais elle est là pleine de rocaille. On ne peut qu’être enchanté par ce rock-blues que Richards manie avec tant d’aisance. On danse sur Amnesia, on se détend sur le mélancolique Robbed Blind. Le refrain entêtant de Trouble nous chope immédiatement. Love Overdue s’habille de ska, de son des caraïbes, et d’un air détendu s’invite dans le salon.

Nothing On Me repart sur un air légèrement plus sombre, la voix plus basse, les riffs plus lourds sans pour autant accélérer beaucoup le rythme. Cet album c’est comme une immense rue, entre une plage ensoleillé allant jusqu’à des bars installés dans une nuit d’encre. Suspicious serait le morceau ou Richards entre dans un de ces bars et s’installe sur un tabouret pour offrir à qui veut l’entendre ses idées sombres.

Blues In The Morning ne peut pas mieux porter son nom. Soleil du matin, voix éloigné (dans la salle de bain ?) et un blues entrainant. De quoi bien se réveiller ! Something for Nothing nous fait avancer dans cette rue, vers un lieu, peut-être une église ou un parc, en tout cas c’est plus coloré que les bars. Illusion offre un magnifique duo avec la voix douce et en contraste de Norah Jones. Just A Gift nous berce avant le très beau classique Goodnight Irene.  Substential Damage part sur un rock très Stones qui nous réveille presque en sursaut. Lover’s Plea ferme la marche en retrouvant cette douceur. On entend, pour la dernière fois, le saxo de Bobby Keys, décédé en 2014. Et ça se termine comme la fumée s’envolle.

Le rythme tranquille de l’album, quand bien même certains titres nous font vibré comme ceux des Stones, vient sans doute du rythme tranquille de l’enregistrement. Travaillé depuis 2011, tout s’est passé très doucement avec le batteur Steve Jordan. Alors en attendant un album des Stones on apprécie pleinement cette galette solo, la première de Richards depuis 23 ans.

Coup de cœur : Illusion, pour la surprise du duo.

Tu n’as pas envie d’écouter tout l’album parce que tu es pressé ? D’accord, Challenge Accepted ! Voici les trois morceaux que tu devrais vraiment écouter :

  • Trouble
  • Illusion
  • Substential Damage

En bref : un Keith Richards en forme

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En écoute : Trouble