Pop Montréal, jour 5 : La dernière scène

Oui, je me sentais un peu comme un Jésus de Montréal hier, alors que je, pauvre bum gauchiste poilu, suis allé casser la croûte entre amis dans cette journée de conclusion du Festival Pop Montréal 2015. Retour sur un après-midi de brunch gratuit.

Courtoisie Indie Montréal

Courtoisie Indie Montréal

C’est Indie Montréal qui a eu le flash de génie: pourquoi ne pas offrir un show gratuit en après-midi aux Montréalais, question de leur faire découvrir une couple de projets électropop québécois et émergent? Et pourquoi pas ajouter à ça un buffet de salades et de grill-cheeses gratuits, question de remplir le Divan Orange encore plus? Eh ben laissez-moi vous dire que ça a pas mal bien marché, au point où les bénévoles ne fournissaient presque pas devant une salle qui débordait et une file d’attente qui se rendait jusqu’à Rachel.

13h00 – Beat Sexü

C’est aux Québécois d’ouvrir le bal avec leur musique rétro-cochonne, qu’on aime bien à l’interne. Très en forme, le band et son projectionniste donnent énormément d’énergie à la foule, qui se dandine malgré l’espace restreint et l’interminable attente de l’ouverture du buffet. Même si je les ai déjà vus à quelques reprises dans le passé, je me dois d’avouer que c’est pas mal la meilleure performance qu’ils ont donnée et que j’ai toujours autant de plaisir à les voir crier des paroles osées devant un public qui s’y attend pas trop.

14h00 – Apigeon

On va tout de suite lui accorder le prix de la perfo la plus imaginative. Commencer le set debout sur le bar du Divan, je vous dirais que c’est un pas pire moyen de capter automatiquement l’attention de la foule. Se déplaçant ensuite difficilement vers le stage (y’avait vraiment beaucoup trop de monde pour mettre des tables dans le bar…), Apigeon continue sur scène avec un mélange de chants très aériens et de danse contemporaine. La FKA Twigs du Québec, en gros!

15h00 – Kroy

Encore dommage pour elle, mais le public n’a pas vraiment plus embarqué que la dernière fois que je l’ai vue en show. Après 10 minutes, la salle commence tranquillement pas vite à se vider, certains se déplaçant aussi vers l’arrière pour discuter. À la fin du set, plus de la moitié de la foule est disparue et le buffet se conclue là-dessus. Ceci dit, je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi le résultat se reproduit aussi souvent dans le cadre des performances de Camille Poliquin, qui offre pourtant une musique de grande qualité et qui tourne pas mal. Mystère!

16h00 – Debbie Tebbs

Dernière du line up, Debbie doit faire face à une salle plus aérée qu’à mon arrivée, défi qui ne s’annonce pas facile. Elle l’accepte quand même et le relève bien, tout en énergie et très professionnelle, comme à son habitude. Revisitant surtout son dernier album, Up!, elle s’amuse quand même bien et le public embarque aussi. Avec les jeux de lumières et la présence d’une keytare sur scène, on fait affaire à une valeur sûre.

C’est donc là-dessus que s’est terminé mon périple, et c’est le cas de le dire, à travers une fin de semaine bien remplie à Pop Montréal. Malgré les problèmes de communication et d’organisation, il faut quand même avouer qu’ils offrent année après année la meilleure prog musicale à Montréal. Même si on a eu quelques différents, j’y retournerai avec plaisir l’an prochain!