David Bowie – Blackstar

Publié le 08 janvier 2016 par Unis Son @unissonmag

En ce 8 janvier 2016, on fête les 69 ans du grand, de l’unique David Bowie. Mais pour son anniversaire c’est lui qui nous fait un cadeau. Et quel cadeau ! Blackstar est le 25ème album de l’artiste. Certains l’attendaient d’autres se demandaient s’il allait vraiment arriver un jour. Et le voici, première galette évènement de l’année.

Sur cet opus ce sont sept morceaux de longueurs assez inégales. L’ouverture se fait avec le fameux Blackstar dont on avait déjà découvert le clip plus tôt en 2015. Le titre ne dure pas moins de dix minutes et nous emmène dans les songes étranges et brumeux de Bowie. Sa voix n’est pas aussi claire que dans sa jeunesse mais son chant, sa douceur nous transporte. Le titre change légèrement d’ambiance, comme si deux morceaux avaient été fusionnés en un seul, et on plonge avec lui un peu plus dans son univers de génie.

‘Tis a Pity She Was a Whore commence par la respiration forte de Bowie, suivit d’une « dysharmonie harmonieuse », d’un accompagnement qui donne le vertige pendant cinq minutes et qui étoufferait presque la voix déjà effacée de Bowie. L’ambiance fait tourner la tête. Et puis tout s’arrête et on passe à Lazarus. Six minutes que l’on pourrait qualifiées de pure Bowie : quelques riffs lourds et inquiétants, un chant mis en valeur, un rythme lent sans devenir ennuyeux et surtout un texte qui nous raconte une histoire qui s’achève instrumentalement.

Sue (Or in a Season of Crime) est le morceau le plus court de l’album (4 minutes 40 quand même). On se retrouve dans un espace qui semble se resserrer sur nous, dans une sorte de course contre la montre pour sortir de là. Girl Loves Me nous en sort après un ultime vertige pour nous reposer dans cette espèce de bulle qu’avait formé le premier titre.

Dollar Days : du papier qu’on manipule, un piano comme de la pluie et un saxophone comme éloigné, comme pour Lazarus on retrouve une sorte de Bowie calme, le Bowie spatial aussi, cosmique, et pourtant si ancré sur terre. On enchaine avec le dernier titre I Can’t Give Everything Away, à l’électronique immédiate mais à la poésie toujours présente. Car David Bowie est un poète, un être spécial et il nous le prouve pour la 25ème fois musicalement. Merci, et bon anniversaire David.

Coup de cœur : Lazarus, parce que Bowie prend son temps, nous raconte quelque chose et nous rend attentif.

Tu n’as pas envie d’écouter tout l’album parce que tu es pressé ? D’accord, Challenge Accepted ! Voici les trois morceaux que tu devrais vraiment écouter :

  • Blackstar
  • Lazarus
  • Dollar Days

En bref : un beau cadeau d’anniversaire.

Site Officiel/Facebook

En écoute : Lazarus