Une bonne couche de Fioritudes au Théâtre Outremont

Après une première présentation dans le cadre des FrancoFolies en 2014, les fameuses Fioritudes sont de retour en 2016, mais cette fois-ci, c’est sous forme d’un spectacle se promenant dans divers coins de la province.

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Les Fioritudes, c’est quoi? Pour les Sherlock Holmes de ce monde, vous aurez deviné qu’il s’agit d’un spectacle oscillant entre hommage et rétrospective du large répertoire musical de Serge Fiori, véritable icône de la chanson québécoise. Notamment produit par Marc Pérusse, le spectacle met en vedette Marie-Pierre Arthur, Alexandre Désilets, Antoine Gratton, Ian Kelly, Daniel Lavoie et Catherine Major.

C’est donc avec intérêt que je me suis rendu à la première montréalaise, qui était présentée dans un Théâtre Outremont sold out! J’en ai profité pour dropper la moyenne d’âge du public d’un petit coup. D’une pierre deux coups, qu’ils disent.

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L’éclairage se tamise, le marmonage dans la salle s’estompe: que le spectacle commence! Le rideau fait place à nos hôtes/fans de Fiori qui débutent en livrant deux reprises bien senties de Fiori-Séguin, soit La moitié du monde et Viens danser.

Les deux pièces sont livrées avec aplomb et justesse, laissant présager un spectacle assez rythmé, voire dansant. S’ensuit donc une multitude de morceaux. Nos hôtes offrent tantôt des versions intimistes, tantôt des versions en groupe. Le band qui les accompagne est d’une grande efficacité, malgré d’occasionnels problèmes techniques.

Parmi les meilleurs moments, on retient la délicate mais saisissante reprise de En pleine face par une Catherine Major en mode grossesse ainsi que le Duo d’adieu par Marie-Pierre Arthur et Alexandre Désilets. Le spectacle est finalement assez posé. La troupe clôt l’étrangement brève première partie avec la majestueuse Depuis l’automne d’Harmonium. Un peu court, on n’a même pas eu le temps de s’engourdir les mollets (dans mon cas … quoique je viens de repenser à l’âge moyen de l’assistance.)

En deuxième partie, c’est l’intégrale du plus récent et inattendu album de Fiori, lancé en 2014. Tour à tour, les Antoine Gratton, Catherine Major et autres se partagent les pièces telles que Le monde est virtuel, Crampe au cerveau, etc. Parmi les moments forts, on compte l’arrivée de Daniel Lavoie vêtu de son swag de type bucheron-élégant qui vient rendre une version très sincère et puissante du Chat de gouttière. Cela dit, la reprise de Laisse-moi partir de Ian Kelly, portant sur la mort du père de Fiori, est assurément celle qui a suscité le plus de réactions de par son interprétation touchante et bien sentie. C’est exécuté de main de maître. Les hôtes de la soirée se partagent ensuite la fin de l’album, d’une chanson à l’autre.

Sous les applaudissements de la foule, les maîtres de la soirée saluent le brillant héritage de Fiori, pas sans livrer une dernière offrande: ils reprennent collectivement Comme un Fou, tiré de l’Heptade d’Harmonium. Salutations, applaudissements, chapeau, rideau, tout le kit!

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Au final, le clan a livré un bon spectacle dans l’ensemble. Certains éléments auraient gagné à être mieux faits (Marie-Pierre Arthur aurait pu prendre plus de place dans ce spectacle), mais les fans de Fiori repartent assurément satisfaits. J’en ai même entendu quelques uns siffler des airs d’Harmonium sur leur départ.

Pour ceux qui désirent voir (ou revoir) les artistes rendre hommage au riche répertoire de Serge Fiori, vous pouvez vous reprendre au courant du mois de janvier, alors que des dates sont notamment annoncées pour Brossard, St-Jérôme, Laval et Gatineau. Les Fioritudes seront également de passage dans la Vieille Capitale au début de février. Toutes les dates sont affichées sur le site. Drette ici!