Paupière : jeunes aux vieilles âmes

Paupière

Jeunes instants

Lisbon Lux Records

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Paupière est l’un des rares groupes québécois qui est aussi concis par rapport à l’image qu’au son. L’esthétique, les propos et la musique forment un tout que je qualifierais de bombe à la mode. À la mode de chez nous? Pas nécessairement.

Sans calquer délibérément la période fructueuse du rock-pop français des années 80, Paupière reproduit l’énergie féminine et audacieuse qui était mise en lumière par Les Rita Mitsouko, Niagara et Pauline Ester. On sent qu’ils sont imbibés de cette attitude afin de régénérer le genre et lui donner un nouveau souffle.

Sans que cela ne soit pour autant négatif, ladite image qu’ils projettent – quoique bien amenée –  me semble portée par des égos qui renvoient plus souvent qu’autrement vers la superficialité. La séduction, la jeunesse, le désir et le jeu sont autant de thèmes déployés sur des mélodies de synthétiseurs qui m’ont fait vibrer dès les premières notes. Les arrangements sont délectables et sont amenés intelligemment pour te donner ce que tu veux, te l’enlever juste après pour mieux te le servir à nouveau plus tard. Résultat: je l’écoute en boucle et mon plancher de chambre est martelé de mes coups de talons. Le EP de quatre chansons Jeunes instants est solide et chacun des quatre titres a les traits d’un hit.