Le Caboose Band veut être libre comme un chien sauvage

Publié le 05 février 2016 par Feuavolonte @Feuavolonte

Le Caboose Band

Le Caboose Band

Productions Martin Leclerc

(Caboose et Caboose Jr.)

Nous le savions depuis un bout de temps, mais enfin, nos attentes ont été exaucées. La deuxième famille Trudeau préférée des Québécoises et Québécois* a enfin sorti son album. Basé dans la fameuse Auberge du Chien Noir, Le Caboose Band est un groupe qui s’autoréfère beaucoup, mais qui invite les gens à entrer dans son univers. À moins qu’il n’y cache un terrible secret…

*(Désolé, mais ces adorables binettes resteront les Trudeau les plus populaires de la province pendant encore un petit bout de temps…)

Après avoir chauffé les planches de leur auberge plusieurs lundis soir de suite sur les ondes d’ICI Radio-Canada, les membres du Caboose Band chantent des chansons où leurs amis et leur famille pourront se retrouver. Amis et famille dont vous faites évidemment partie, puisqu’ils sont si sympathiques. En apparence.

Voyez-vous, l’album du Caboose Band n’est pas une célébration de quatorze ans de télévision avec le téléroman L’Auberge du Chien Noir; c’est un appel à l’aide de la part de l’équipe qui désire en finir avec le public qui les espionne, semaine après semaine. On l’entend très bien aux premières lignes de l’album: «Si ça continue comme ça, on n’est pas sortis de l’auberge…»

Ne vous laissez pas charmer par leurs contrepoints kitch et les arrangements bien manœuvrés, mais d’un goût douteux. Lorsque l’ensemble chante une version bossa-nova d’Emmenez-moi de Charles Aznavour, l’appel est sans équivoque: la misère (mot-clé) serait moins pénible au soleil… que sous les projecteurs. Idem pour l’interprète d’Ariane Trudeau qui chante Je Veux de Zaz, hymne à la simplicité volontaire, si facilement accessible lorsque nous ne sommes plus sous les feux de la rampe.

Certains numéros sont divertissants, comme la chanson d’Alex, photographe à l’Écho de Lafontaine, ou le rock’n’roll un peu cliché de Ken. Nous regrettons cependant que Le Caboose Band, dans son appel à l’aide, n’ait pas demandé l’aide d’autres groupes habitués des planches de l’Auberge: Les Westerners et l’éternel groupe Fluid Rouge, mené de main de maître par ce fameux Thomas Edison. Ces derniers n’auraient cependant pas pu répondre à l’appel, puisque le meneur de files est allé aux États-Unis quémander aux gens de lui montrer leurs appareils génitaux…


Les Trudeau de l’Auberge sont une deuxième famille pour les téléspectateurs de toutes les générations. Cet album devrait donc parler à tout un chacun en tant qu’appel à l’aide poignant. En septembre, lorsqu’ils parcourront le Québec, allez à leur rencontre. Ces spectacles doivent devenir des séances d’intervention pour leur rappeler qu’ils ne sont pas obligés de s’enfoncer dans le gouffre et qu’il est encore temps d’être sauvés.

Pour le reste, appelez vos parents, allez voir vos proches et dites-leurs que vous les aimez. Il n’est jamais trop tard pour faire une bonne action. Il y a toujours de la lumière. Personne ne mérite le sort du Caboose Band.