Ultramarr de Fred Fortin : On en n’a pas marre de lui

Fred Fortin

Ultramarr

DTC/Gross Boîte

***1/2

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Le nouvel album de Fred Fortin, intitulé Ultramarr, est une continuité dans son oeuvre qui perdure depuis les vingt dernières années: un rock teinté de folk et de country et résolument «groundé» au Québec. Plus tranquille que ses autres disques (c’est peut-être l’âge qui l’adoucit), il nous livre ici 11 pièces qui feront la trame sonore idéale d’une soirée à la taverne du coin ou pour un long road trip.

On n’a pas de misère à sentir l’influence sonore d’Olivier Langevin du groupe Galaxie, tout comme le son plus poli d’Andrew et Brad Barr (mieux connus sous le nom des Barr Brothers. Le premier extrait, 10 $, avec ses synthétiseurs et son ambiance feutrée rappelle Tu n’es pas libre de Mara Tremblay.

Côté texte, il y a quelques jeux de mots douteux, comme sur la pièce titre: «Je travaille chez Ultramarr et j’en ai ultra marre et même si je travaillais chez Shell, j’en aurais Ultramarr» ou sur Gratte, où Fred utilise aussi le cliché de raconter le déroulement de la chanson et de son impasse créative: «J’ai assez perdu de temps à écrire cette toune plate. J’me suis dit tant qu’à faire, j’vas la gratter jusqu’à l’asphalte».

Ultramarr est un solide album folk-rock et probablement celui avec la ligne directrice la plus claire de Fred Fortin. Il prouve avec cet album qu’il demeure un auteur-compositeur-interprète important de sa génération.