Devant une salle comble, la première soirée de demi-finales des Francouvertes a placé le groupe culinairo-musical La Famille Ouellette en tête du palmarès. Retour sur une soirée caramélisée.
La Patère rose/Photo: Élise Jetté
Cinq ans après son show d’adieu, le groupe La Patère rose prend place en tant que première partie. «On a vu Eli Bissonnette, on espère être signés chez Grosse Boîte», lance Fanny Bloom. Le plaisir pourtant communicatif du trio ne réussit pas à enthousiasmer la foule de parents et amis venus voir des bands moins connus. La chorégraphie avec laquelle conclut le groupe arrache néanmoins quelques cris de joie.
La Famille Ouellette/Photo: Élise Jetté
Nos informations n’ont pas pu être validées quant aux fameuses vestes rouges du groupe La Famille Ouellette: Les ont-ils lavées depuis les préliminaires? Vont-ils les laver s’ils se rendent en finale? Est-ce l’accumulation de sueur de bonnes soirées qui est garante de leur succès? Le mystère!
Alors qu’on s’attendait à entendre du France D’Amour, en ouverture, parce que la toune s’appelle Ce ne sont que des mots, La Famille Ouellette ouvre plutôt avec une chanson originale ne rappelant en aucun point ce succès de 2002.
C’est pendant la deuxième toune, Jogging, que l’alarme (oui, encore) retentit dans le Lion d’Or. Aux claviers, Js demande s’il est possible de changer la note de l’alarme et, après un quasi-vote à main levée, il décide de poursuivre. «On va y aller en Ré!», s’écrit-il alors que certains membres de la communauté du public trouvent ça inacceptable.
Voulant procéder à une présentation officielle du groupe, les rougement vêtus s’élancent: «On va partir le PowerPoint. C’est 10 minutes. Ça va passer vite.» Problèmes techniques obligent (prévus ou non… C’était pas clair), ils retournent l’écran dans le plafond et se présentent en chanson. Célèbres pour leur sauce à spag, les chefs cuisiniers de La Famille Ouellette distribuent cette fois… des caramels!
C’est avec Hey, ça va, une toune de cruise, que Js, au chant, réussit à semer l’émoi auprès des filles de la première rangée. En un regard, il se fait revirer de bord par une fille qui fait de grands signes indiquant que ça va pas se passer.
La Famille Ouellette représente le parfait mélange entre ludisme nono et arrangements turbo-maîtrisés. Les harmonies des voix et les échanges d’instruments démontrent un solide talent renforcé par une répartie irréprochable.
«Pour le prochain show on a fait notre propre poivre!», disent-ils en terminant. On croise les doigts pour les finales.
Édwar 7/Photo: Élise Jetté
C’est Édwar 7 qui enchaîne avec une prestation aussi clean que lors des préliminaires. «Aux préliminaires, on voulait se présenter à vous simplement. Aujourd’hui, on en met juste un peu plus», nous annonce-t-on.
Avec un son pop-rock très carré, placé, le groupe propose des ambiances musicales lisses qui sortent rarement du moule, sans sonner faux. Les textes sont souvent parsemés d’images poétiques déjà faites et l’on gagnerait donc à se renouveler avec des combinaisons de mots plus relevées. Côté exécution, encore une fois, tout est à la bonne place.
Fudge/Photo: Élise Jetté
Contrastant avec la face de chat sur son t-shirt, David Bujold, de Fudge lance la dernière phase de la soirée. Le groupe stoner rock enchaîne ses pièces dans le même ordre que lors de la dernière soirée des préliminaires.
Les interventions avec le public ne sont pas nécessaires. Tout se fait d’un trait dans une ambiance de rock lourd emballée dans des synthés au point.
Je m’identifie tout de suite au gars aux claviers qui porte la même coiffure que moi: le half-bun de saison. Bon choix tendance.
Après avoir probablement développé des problèmes de sciatique à force de balancer leur tête de haut en bas, pliés en deux, les membres de Fudge quittent la scène, cette fois, sans mise en demeure.
Ça se poursuit ce soir avec Ponteix, Les Passagers et Mon Doux Saigneur, toujours au Lion d’Or avec, en première partie, Bernard Adamus.