Le nom est justement trouvé : Route & Roots c’est l’histoire du voyage, de l’exil, des racines, de la découverte et du partage, tout ça sur dix-sept titres tout aussi fort et envoûtant les uns que les autres. Abaji n’avait plus que deux terres à retrouver : l’Arménie et la Turquie. La musique était le moyen idéal et probablement unique de les réunir et de les mélanger. Le résultat est magique.
La pochette nous le dit déjà : Abaji va nous faire voyager, marcher sur ses terres, vers ses racines. Avec un studio mobile, Abaji file en Arménie et enregistre avec Vardan Grigoryan, pour le duduk, instrument Arménien par excellence. Puis, après un passage en Turquie, Abaji enregistre à Paris avec Mahmut Demir au kabak kemane. C’est là que né le quatrième titre Kadiköy, aux allures romantiques, du nom du quartier d’Istanbul.
Essaouira ramène quelques sourires et une énergie folle. Peut-être que cela vient de l’enregistrement en une prise ? En tout cas le son est naturel, fort, étourdissant parfois et aussi très méditatif. Plus le temps passe et plus le multi-instrumentaliste et chanteur nous fait avancer avec lui dans son voyage. Sans le connaître on le connait déjà un peu plus personnellement.
La route et les racines c’est le cœur de ses compositions. Il le chante en français dans L’Oriental Désorienté, chanson joyeuse et pétillante. Et puis on avance sans s’en rendre compte tant les morceaux sont fluides. C’est réellement un album idéal pour méditer ou étudier. Cela fini d’ailleurs avec le vent d’été d’Arménie, sur Vent D’Erevan.
Coup de cœur : ‘Ajîb, pour le tout du morceau.
Tu n’as pas envie d’écouter tout l’album parce que tu es pressé ? D’accord, Challenge Accepted ! Voici les trois morceaux que tu devrais vraiment écouter :
- Ana Lwalad
- L’Oriental Désorienté
- ‘Ajîb
En bref : une méditation sur ses racines, magnifique.
En écoute : ‘Ajîb