MUTEK Montréal JOUR 3 : Le party pogne partout

Après une soirée vraiment relaxe la veille, j’avais le goût de trasher un peu plus vendredi soir. J’ai donc commencé ma soirée avec ben de la slush à la limonade et pas mal de fort. Au programme: Booma Collective, Claire, Lee Gamble, Orphx, Lakker, Dasha Rush et les DJs du party d’OFFTA (je ne sais pas c’est qui).

Mutek (2)

18 h ou Vodka-limonade

Oui, c’est sur cette boisson de champion que je commence ma soirée entre amis sur le parterre de la place des festivals, encore une fois à la soirée Expérience, parce que #yolo. On arrive peu avant la fin du set de Burundi Index, mais pas vraiment assez pour pouvoir en offrir une description claire. C’est plutôt la transition qui étonne, alors que Booma Collective se présente avec une une flûte traversière, un saxophone et un tam-tam sur une scène clairement pas appropriée pour ce genre de performance. Heureusement, ils réussissent à se trouver un petit coin et le set/jam se révèle assez intéressant, quoique plus chill que réellement dansant ou impressionnant techniquement. Moment approprié à un après-midi chaud quoi.

6,5/10

19 h ou Le party lève enfin

C’est ensuite au tour de la Montréalaise Claire de venir prendre la relève. On se trouve un spot de choix entre Sara Magnen et Siete Catorce, tous deux venus assister au spectacle. L’alcool faisant son travail et les basses de la DJ étant efficaces, on se délie les jambes et on danse presque sans arrêt durant le set sous le signe d’une techno très variée en termes d’influences. À un moment, on tombe sur une intervention de policiers et d’ambulanciers au coin de la rue. C’est rendu trash Mutek… On retourne rapidement sur le parterre et le plaisir reprend son cours.

20h30 ou L’Anglais cool

Vous vous rappelez de Lee Gamble? J’avais affirmé avant-hier que son set était assez passable. Et ben c’est pas mal l’inverse qui se produit maintenant alors qu’il s’amuse à passer un mélange plus qu’agréable de techno, de footwork violent et d’influences brostep avec un flegme redoutable. Genre faire ses transitions de mixes tout en se roulant une cigarette d’une main ou sortir un paquet de bières de sous sa table… Un génie, quoi. Du côté du public: on assiste à une grosse débauche amicale: les gens arrêtent de se soucier de leur apparence durant la danse, ce qui donne des résultats assez spectaculaires.

22 h ou Trasher seul au Métropolis

Je quitte le set de Gamble avant la fin pour me rendre tant bien que mal au Métropolis où se déroule une coprésentation de Mutek et de la Red Bull Music Academy, donnant un résultat vraiment beaucoup plus club que le reste de programmation. C’est le montréalais Orphx qui a l’honneur de débuter le tout et il en profite pour passer une techno vintage vraiment ultra minimaliste devant une salle quasi-vide. Avant 23h, on n’est pas vraiment plus de 40 dans la salle, mais tous sont visiblement très allumés par la musique, ce qui compense amplement. La scène, quant à elle, est vraiment particulièrement impressionnante: elle est complètement entourée de murs de LED sur lesquels les VJs de la soirée peuvent s’amuser sur un méchant temps, comme le fait d’ailleurs Jackie Levitt pendant le premier set.

7/10

23 h ou Trasher moins seul à l’OFFTA

Il faut savoir que, pendant le spectacle au Métropolis, se déroule, à un coin de rue, un party gratuit organisé par l’OFFTA au Monument National. Je décide d’aller y faire un tour rapide, question de voir si la bière y est moins chère. La réponse : non. Je profite néanmoins agréablement d’un premier set de DJ très nu-funk, ce qui tombe pas mal dans mes cordes. On commence à danser jusqu’à ce qu’on se rende compte qu’on est littéralement les deux seules personnes sur la dancefloor et que c’est un peu triste. Je décide donc de retourner de l’autre côté écouter de la musique plus violente.

4,5/10

Au Métropolis, on danse jusqu’à la fin du set d’Orphx et on fait un aller-retour au Monument durant la transition avec Lakker. Le dj propose une techno vraiment plus complexe et léchée que le Montréalais en donnant une espèce de son vaguement surréaliste de SF à l’ambiance de la salle. Efficace à souhait.

7,5/10

Minuit ou Ça va finir au McDo cette histoire-là

C’est à un stade d’alcoolémie avancé qu’on accueille la Russe Dasha Rush pour un set clairement club un peu harsh, mais excessivement dansant. Les stroboscopes se font aller et les animations de Diagraf sont vraiment impressionnantes. Malgré tout, on quitte assez rapidement pour retourner à l’OFFTA.

7/10

En se rendant, on croise la traditionnelle faune montréalaise du coin Ste-Cath/St-Laurent, soit une fille déguisée avec des boîtes de carton, un dude avec un serpent et un autre dude en bobettes devant le Cléopâtre. Au Monument National, le DJ est rendu particulièrement atroce et on se croirait presque au New City Gas tellement la musique laisse à désirer. On reste dix minutes, juste le temps d’assister à une intervention d’une quinzaine de pompiers qui décident de chercher un feu dans le bâtiment sans alarme. C’est donc exténué par les mauvaises basses de la place et un peu dans l’incompréhension que l’on quitte le party vers le McDonald le plus près.

2/10