C’est dans un Club Soda bien sold-out qu’avait lieu vendredi dernier le lancement-concert des Frères cueilleurs, le dernier album de la bande de joyeux lurons d’Alaclair Ensemble. Retour.
En arrivant sur place, on constate que la file est incroyable.
Bref, même avec son billet, il faut faire la file qui s’étend jusqu’à la rue Sainte-Catherine. Les plus fins finauds d’entre tous éviteront l’attente et profiteront d’un bum rush soudain pour dépasser tout le monde et rentrer à l’intérieur, à l’instar de ce goon des Chiefs de Laval.
Trop occupé à terminer notre souper/prédrink dans le parc adjacent, on manque la première partie de Voyage Funkastique (nouveau label de Dr. MaD et Walla P) qui s’occupe de réchauffer la foule.
Petite surprise avant le début de la prestation d’Alaclair Ensemble : un quatuor à cordes nous offre quelques minutes de musique classique. Aurons-nous droit à un concert entièrement symphonique? Malheureusement non.
Après cet interlude à faire pleurer de joie Kent Nagano, la bande de Bas-Canadiens fait son apparition sur scène. Resurgit alors le thème d’introduction des films de Universal Studio. Sur scène, nos génies préférés sont munis de parapluies comme dans Singin’ In The Rain, mais sans la pluie.
Dès le début du spectacle, la foule danse et chante à l’unisson. C’est toujours une bonne idée de sortir son album deux semaines avant le spectacle si vous voulez que la foule embarque avec vous. Bien joué les mecs!
Les gars sont en forme, à l’exception de Claude Bégin qui semble complètement perdu dans les vapes pendant les premières chansons. Aucune prestance sur scène et très timide dans ses backvocals. Mais qu’est ce qui se passe Claude? Une indigestion de griot? Il reprend toutefois vie pendant la pièce Les Infameux, à notre grand soulagement.
Plus le spectacle avance, plus il fait chaud. Ogden nous le démontre et déchire sa chemise pendant la chanson Ça que c’tait, exhibant ainsi son torse svelte et suant.
Les pièces du nouvel album s’enchaînent à un rythme effréné. Avant de débuter Alaclair High (GDM), Ogden affirme que les femmes enceintes sont prioritaires pour eux dans la vie. Ce qui nous rappelle cette citation de l’auteur Germain Nouveau : «Toutes les femmes sont des saintes, surtout celles qui sont enceintes…»
Surement inspiré par le réveil scénique de Claude Bégin, la foule se pousse afin de se rapprocher de la scène, sachant qu’il ne reste plus beaucoup de pièces des Frères cueilleurs au compteur. Évidemment, notre goon des Chiefs de Laval fait partie de ce mouvement de foule.
Tout juste avant d’interpréter Sauce pois, le sextuor se fige sur scène. Intervention maléfique d’Alain Choquette? Hé non, Rowjay arrive sur scène tel un poil sur la soupe afin d’interpréter son classique Tour de France. L’homme à côté de moi (que je ne nommerai pas afin de préserver son anonymat) est tellement en pâmoison qu’il lance sa bière directement sur le plafond de la mezzanine, offrant ainsi une douche de bières aux spectateurs à proximité. Nous te remercions du fond du cœur Michaël!
Ayant terminé de jouer l’entièreté des Frères cueilleurs, les six princes se changent afin de revêtir leurs jerseys de basketball Alaclair High. Débute alors l’enchaînement de leurs succès des précédents albums.
Une troupe de breakdancers arrive ensuite sur scène pour livrer un agréable dance battle. Pendant les performances dansantes, pas mal de génies sortent du backstage afin de venir chiller sur scène, typique d’un spectacle hip-hop.
Le rappeur Monk.E en profite pour s’adonner à une longue séance de body surfing. Inspiré par ce dernier, KNLO l’imitera tout en rappant simultanément.
Monk.E, qu’on reconnait avec son pendentif.
Le spectacte se conclut après deux heures d’intensité. Point culminant de tout ça : un premier moshpit ever sur du Georges Brassens, à la demande de Dr. MaD.
De la pure folie.
BONUS : le setlist officiel envoyé par Vlooper.
-Intro
-speech – noir flash light
Photos par Mathieu Aubry, Julie Mathieu et Olivier Boisvert-Magnen