Je donne 4 mots pour définir le lancement de En Éveil, le premier album de Vincent Appelby, au Cactus sur Saint-Denis: Mexique, cheveux et fog machine.
Vincent Appelby/Photo: Marielle NP
À première vue, Le Cactus sur Saint-Denis n’a qu’une allure d’un 3 Amigos (sans les touristes et les douchebags en besoin de nourriture mexicaine su’a coche). Ayant les mêmes propriétaires que l’Escogriffe, Le Cactus a chaleureusement accueilli Vincent Appelby, son band et 124 (ceci est une estimation) spectateurs.
Le Cactus/Photo: Marielle NP
Comme l’avait si bien prédit Vincent sur son évènement Facebook, le spectacle commence à 20 h tapant. Pour les bouchées directement importées du Mexique, je devais me rendre pour 19 h afin de me délecter de ces saveurs mexicaines. Me sentant soudainement inspirée par Christian Bégin, je me lance de plein gré sur mon assiette de styromousse afin de me ramasser un bon tas de guacamole (ou guac pour les vrais adeptes d’Old El Passo) et des tortillas triangulaires, croustillantes et cuites au four. C’était un lancement grignotage inclus puisqu’on offrait aussi des tartines de fèves noires et fromage. Mucho plaisir ce soir!
Vincent Appelby qui bouffe/Photo: Marielle NP
Avec Modern Age de The Strokes en background, l’ambiance est déjà installée dans la foule multigénérationnelle d’un bon mardi soir. Offertes gratuitement, les bières de la Brasserie Beau’s font de nous tous des connoisseurs en houblonnerie. Le petit stand est bien occupé à servir la clientèle non-coeliaque.
Les mangeurs/Photos: Marielle NP
L’heure venue (y’est 20h10), nous disons au revoir à la boule disco et aux sofas de cuirette bleu marin du deuxième étage. Nous descendons au rez-de-chaussé pour assister au show. Haute de 3 pouces et demi, la scène accueille le talentueux band. Étant déjà tous En Éveil, nous sommes néanmoins interpelés par une installation de lumière LED et tungstène assez rocambolesque. On a à peine assez de place pour bouger et l’expression «ne pas savoir ou mettre son corps» prend tout son sens.
C’est lorsque la première track, M’achever là, commence qu’on aperçoit de la fumée. Une fog machine est installée en arrière de Vincent. En tant que grande asthmatique, je crois que la fumée va M’achever là. Nonobstant, comprenant le contexte et la densité voulue de la chose, je me dirige à l’avant pour m’asseoir sur le speaker, question de mieux apercevoir le band quasi-complètement caché dans la fumée. Ceci dit, mes poumons n’apprécient pas le fait que je me place directement dans la direction de madame fog machine. J’essaie donc de repousser la fumée avec mon souffle (imaginons ici la scène). Comme Vincent le mentionne si bien dans la chanson Faux bond: «je me suis perdu dans une masse de brouillard». Je relate!
La fumée/Photo: Marielle NP
Sans faire un seul Faux bond, Appelby nous démontre tous ses talents avec moult solos de guit, ne nous laissant point dans l’Indifférence. À proximité du précipice de 3 pouces et demi, Vincent Appelby cultive l’entichement frénétique et envoûtant propulsé par ses diverses expressions faciales, son mouvement capillaire divin et ses mélodies authentiques.
Expression faciale/Photo: Marielle NP
L’auteure-compositrice-interprète Ariane Zita se joint à Vincent pour 4 chansons. Parfois complètement disparue dans la fumée, Ariane rajoute la crème fouettée au chocolat chaud, la mozarella à ton spagat’, les peanuts grillées moulues à ton pad thaï… La synergie totale du band définit un Mélange Parfait.
Je commence à avoir envie d’écouter Brume de ta bouche d’Éric Lapointe (à cause du nuage de fumée) quand le spectacle tire à sa fin. Avec une grande sensibilité dans la voix, Vincent remercie tous les contributeurs. Le band et les cheveux de Vincent saluent la foule pleinement satisfaite, charmée, et maintenant un peu asthmatique.
Vincent Appelby & le band/Photo: Marielle NP
Je vous laisse sur cette vidéo qui vous aidera à réaliser vos rêves: