C'est à la Vitrola, jeudi soir, qu'on retrouvait le heavy boomclap, les cheveux crépus, le mince, la perfect dentition et la Corey Hart vibe. Oui oui, tous ces éléments en un seul KNLO, I ain't talking about a crew. OK là!
Dilla me reçoit dans cette salle ayant un bon mix d'odeur de gymnase et d'un vieux bar full of black mold. Les marches d'un Tim Hortons kind of beige font glisser quelques fin finauds qui veulent se rendre rapidement dans la salle. "Watch yo' step homie", comme disait pas mal toutes les tounes de rap en 2002 (ok peut-être pas toutes). Voulant retirer du dough, j'attends en arrière de 4 middle-sized boys portant tous des raincoats de Frank and Oak. Voulant me distraire de leur conversation sur Tinder, je regarde les murs et m'informe d'un certain festival de Pulpo à 15 $ qui avait lieu en 2015. Merci Vitrola de me faire découvrir des festivals dignes du terroir!
Wasiu en première partie débute en embarquant lentement sur la scène. Muni d'un drapeau Haïtien dans la poche arrière, d'un tee des Expos, d'un afro comb bien installé et de Jordans fresh off the magasin de souliers, il nous offre une prestation d'environ 1h15. Pour une première partie, nous sommes very gâtés. Un petit homme muni d'un cache-cou, d'un foulard en guise de bandeau et de cornroses très lousse se joint à Vasiu. Sortant directement d'un film de Mad Max, ce spécimen (MC de WASIU) nous fournit des bruits de gunshots ainsi que quelques synchronised paroles. On peut sentir une synergie "Wu-tangeuse" entre Wasiu et son "Favorite white boy", Dear Lola, aux tables tournantes.
S'excusant souvent auprès de sa mother et de sa girl, il nous démontre une attitude à la 2 Chainz nourrit de beats trap-des-fois-soft. Il tient absolument à rafraîchir la foule à quelques reprises en lançant de l'eau, embouteillée, certes. Drapeau du Québec au cou, Wasiu nous démontre son love pour Montréal en mentionnant la loi 101, PK Subban (nostalgie dans la foule) et que "Drake is from Toronto". All this to say, on en apprend des vertes et des pas mûres!
La foule étant bien réchauffée par la prestation de Wasiu, on attend impatiemment l'arrivée du KNLO. Son MC détend l'atmosphère en mettant de la samba-funk type of music. Je me sens d'emblée comme dans un taxi à 3h du matin. Je peux même palper l'odeur de banc-de-voiture-ayant-un-historique-de-gens-saouls et du petit sapin odeur de menthe qui pend au rétroviseur. Tout en me délectant de Caribbean rythms, j'aperçois quelques danseurs pratiquant leur robot moves. Ils ont presque tous les cheveux très long frisés avec une casquette molle. Je keep [définitivement pas] up avec les trends.
Après que j'aie reçu 3 onces et quart de bière sur mes pieds, KNLO et sa conjointe montent sur scène. Jeu de lumières basic et stroboscopeless, ils commencent avec L'arbre et continuent avec la deuxième track de l'album called Soleil. Avec une allure de Stevie Wonder (but different), KNLO et ses shades invitent Lou Phelps sur la scène pour performer Ville- Marie. Peu après, on aperçoit un courageaous young folk faisant du crowd surfing. Plus le corps se rapproche de l'arrière de la foule, plus il s'écroule on the ground; certains semblent avoir délaissé ce pauvre homme. Soudainement, vers l'arrière de la crowd, on aperçoit Rymz se faire prendre au jeu du crowd surfing par ses complices. Il tombe après avoir vécu les 5 secondes les plus hautes en altitude de sa vie. Belle démonstration de ses back in the 2009 days lyrics: "Je représente les jeunes de la nuit, les jeunes du parc [...] les futurs gens du rap".
Le crew de danseurs (ceux avec les cheveux longs frisés portant des casquettes molles) au nom de DeaD AnglE CreW (majuscule sensitive) se joignent à KNLO pour la track . I feel ya bro, on passe tous par là, you know. Pour la track Tabac Indien. Ils nous show off leur two-steps revisité et leur dope move de bras. Lors de cette track, KNLO nous montre sa puissance lorsqu'il nous crie qu'il est "back à kahnawake get son tabac indien même pas indien" Mai [Ayayaye], on a droit à une prestation de saxophone par un young André Ménard looking guy.
"When I say Bas, you say Canada." Bas! Canadâ! Bas! Canadâ! Grande proximité entre KNLO et son micro, il nous demande (pour la 43e fois) de répéter après lui. Entamant sa dernière track, il nous demande maintenant si "y'a du monde qui aime le bon sucre". À notre tour de répondre selon nos goûts. KNLO solo termine avec sa track sur Les bonbons. Une centaine de peeps sautant like there's no tomorrow sur une track parlant de bonbons.
Petit shout out à mon boy Snoop Dogg:
"Coucou les coucous!": Deux autres membres de Alaclair Ensemble montent sur scène. Hol'up les minces! Claude Bégin en chest n'est pas de la partie. On accueille Maybe Watson, sa tuque et ses moves de bras, ainsi que Robert [Bobbé] Nelson; sa rapidité assourdissante, ses cheveux et ses sauts hauts de 3 mètres et demi. Il y a aussi un unknown mince suant, qui tient deux bières dans ses mains, ainsi que quelques swell guys portant des casquettes molles qui font juste être là, en background. It's all fam, right. Ils entament Sauce Pois et Ça que c'tait. Je sens subitement le plancher semi-flottant trembler et une odeur de testostérone straight out of Hochelag'.
Après avoir vu La Vitrola vibrer sous les sweet rhymes et les sauts de nos comparses, c'est un KNLO very lover qui quitte la scène, grateful en maudit. C'est un public attentif qui a su encourager notre boy KNLO comme il le méritait. Ce public tapant sur les speakers et répétant après lui environ 57 fois, on peut dire que c'est un Long Jeu qui va durer longtemps dans nos Bas Canada hearts.