Benjamin Kowalewicz (Billy Talent), le 1er Novembre 2016, à la Rockhal, Luxembourg. (photos: Léa Fochesato)
Pour bien commencé le mois de novembre et faire quelque chose de sympa pour notre jour férié, un concert de Billy Talent est toujours bienvenu. C’est donc à Esch, à la Rockhal que nous passons la soirée. Live Report de premières parties moyennes pour une excellente tête d’affiche.
Des groupes inégaux.
Si nous sommes là pour Billy Talent, nous ne sommes jamais contre les premières parties. Le premier groupe, les Canadiens de Say Yes, nous laisse assez froid au fond tant les trois musiciens ne semblent pas faire partie du même ensemble, aussi bon soient-ils. On ajoute à ça un manque de communication et des chansons qui se ressemblent terriblement et… on n’accroche pas.
Le groupe suivant, Young Guns, est britannique. Mais leur électro-métal qui ressemble à du Depeche Mode en moins bien nous laisse complètement de glace. L’ensemble du public ne réagit presque pas quand le chanteur essaye de le faire crier… Ils arrivent quand même, en parlant beaucoup, à convaincre une petite partie. On ne retiendra que peu de chose de leurs titres.
Et puis…
C’est donc à peine échauffer et sur notre faim que l’on attend l’entrée de scène de Billy Talent. On note l’absence de leur batteur, Aaron Solowoniuk contraint de rester chez lui pour combattre sa sclérose en plaque. Il est remplacé par le très bon batteur de Say Yes, Jordan Hastings. Ian D’Sa, Jon Gallant et Ben Kowalewicz remplissent très bien leur contrat.
Sapés de rouge et de noir, à l’image de la pochette de Afraid Of Heights, ils envoient leur son avec une énergie folle. Derrière son micro, penché sur le retour, Kowalewicz est électrique. On sent une petite influence Jagger-ienne sur ses mouvements complètements fous, à la limite de l’épilepsie. C’est efficace !
Jonathan Gallant (Billy Talent), le 1er Novembre 2016, à la Rockhal, Luxembourg. (photos: Léa Fochesato)
Une Setlist idéale.
Le premier titre, Devil In a Midnight Mass, annonce la couleur : rouge. On apprécie Surprise Surprise, Ghost Ship of Cannibal Rats et Saint Veronika qui s’enchainent à merveille, mais aussi Leave Them All Behind, Surrender et River Below, qu’on adore. Et puis, pour entamer le dernier tiers du concert, le groupe rend hommage à Nick Alexander, victime du Bataclan qui a travaillé avec eux, avec White Sparrows. L’émotion sur scène est encore plus vibrante et on sent l’importance du titre pour les Canadiens.
Et puis on reprend le cours des choses avec Afraid of Heights qui convainc plus en live qu’en studio et Louder Than the DJ qu’on aurait voulu encore plus explosif. Dans l’ensemble elle fait le boulot et on arrive au bouquet final. Devil on My Shoulder et Viking Death March annoncent l’arrivée du rappel qui sera de trois titres bien sûr.
Try Honesty, Fallen Leaves et Red Flag finissent de rendre le public complètement fou et ça bouge, ça pogote et ça slam gentiment. Sur scène ça rit, ça chante et ça assure le show exactement comme il se doit. Pas d’effets phénoménaux, il suffit des quatre musiciens, de leurs solos et de leur énergie communicative. Quand on ressort, sur Careless Whisper de George Michael (coucou Deadpool), on a le sourire aux lèvres. C’est sûr, on retournera les voir sans hésiter.
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