Ariel Guzik
Cordiox
(Von Archives)
Artiste, inventeur, scientifique… nombreux sont les qualificatifs que l’on pourrait coller au mexicain Ariel Guzik, tant les palettes qu’il déploie sont diverses et variées, toujours en quête de sonorités perdues dans l’espace et le temps et amplifiées au moyen de machines subjuguantes de par leur esthétique et leur finalité.
Avec Cordiox, Ariel Guzik donne naissance à l’invisible via sa machine nommée Cordiox, présentée à la Biennale de Venise (2014), composée d’un tube de verre aux allures de dome et de trois gigantesques harpes aux cordes multiples, capables de faire résonner le moindre mouvement dans la pièce où elle est installée, la moindre source d’énergie comme l’air, le soleil ou la lumière, aussi infime soient-ils.
L’auditeur est alors pris dans un tourbillon de sensations dont il fait partie, centre d’une voute céleste aux allures de centre de l’univers, sur lequel glisse les vibrations de corps impalpables et d’émotions profondes, alchimie musicale et mélodique de rêves cachés dans les profondeurs d’une réalité que l’on apprend à entendre et à découvrir. Envoutant.
Roland Torres