À nos corps-aimants – olivia ruiz

Publié le 02 janvier 2017 par Unis Son @unissonmag

Pour son cinquième opus, Olivia Ruiz ne nous déçoit pas. Sorti quatre ans après Le Calme et la Tempête, qui, il faut l’avouer, ne nous a pas trop marqué, on retrouve, avec À Nos Corps-Aimants, sa voix unique et ses textes si bien pensés. Moins acérée que dans ses premiers opus, Olivia Ruiz nous offre beaucoup de tendresse. Review de bonne année.

Le premier single Mon corps mon amour donne le ton. Sensuel, amoureux, tendre, virevoltant, c’est ce que l’album nous envoie. Musicalement l’univers qu’on a découvert dans les premiers albums est le même. Déjà mature à l’époque, mutine aussi, Olivia Ruiz n’a pas changé mais son talent a encore grandi. Il y a des nuits, très poétique, et toujours sensuel, précède l’énergique et piquant Âme en dentelle, dans lequel on retrouve des sonorités chocolatées.

La Dame-oiselle est plus mélancolique et traite de l’attente et de l’envie d’avoir un enfant. Étant devenue maman pour la première fois en 2015 il était assez logique qu’elle en parle dans ses nouveaux textes. Ici, on ressent la difficulté, la frustration, le doute aussi, mais toujours l’espoir, surtout pendant le refrain. Nino mi niño, qui vient juste ensuite, est évidemment pour cet enfant, enfin présent. La chanson commence comme une berceuse chantée en espagnol et fini avec le refrain légèrement accéléré et tout en sourire.

On repasse au français avec le peps de l’artiste sur Dis-moi ton secret. La musique se calme avec Le blanc du plafond, le texte prend toute la place avec douceur et une légère tristesse. L’éternité remonte la pente de cette tristesse et avance, avec quelques sonorités hispaniques, vers une envie de sincérité, quitte à ce qu’elle soit brutale.

Tokyo Eyes, en anglais, est aussi sympathique que le premier titre, Mon corps mon amour. Peut-être que la musique prend, pour le coup, plus le pas sur le texte qu’il n’aurait fallu. Paranoïaque transcendantal, mi-français, mi-espagnol, nous fait danser sur son refrain. Nos corps-aimants suit, toujours avec cette tendresse qui a parcouru l’album. Et puis c’est Duerme Negrito qui ferme la marche en beauté et en espagnol.

On ne rit pas beaucoup sur cet album, mais la poésie est bel et bien là. Olivia Ruiz ne s’éparpille pas et chaque titre, bien que parfois en contraste avec ses voisins, est bien à sa place. On aime, on recommande chaudement, bien sûr.

3 titres à retenir :

  • Mon corps mon amour
  • Âme en dentelle
  • Paranoïaque transcendantal

En écoute : Mon corps mon amour