Qui dit Peter Doherty dit imprévisibilité. Hamburg Demonstrations porte-t-il les couleurs d’Albion? À la première écoute, on dirait que oui. Flash.
Les premières notes de Kolly Kibber, premier titre, nous font dire qu’il était temps qu’on mette la main sur le deuxième opus solo du trublion anglais! Hamburg Demonstrations est plutôt joyeux par moments et porte cette douceur, et cette douleur propre à Doherty, qu’avait déjà Grace/Wastelands. Mélancolique ? Oui mais pas trop. On sent Doherty, toujours poète, assez en forme, fidèle à lui-même, surtout si on en croit l’outro de A Spy in The House of Love. On marche à ses côtés, assez simplement, du début à la fin de chaque piste, sans passer par les sombres chemins qui résonnent parfois dans ses oeuvres. À mi-chemin entre ordre et chaos sur l’ensemble des chansons, les textes nous sont délivrés avec ce bagou et cette voix si particuliers. I Don’t Love Anyone (but You’re Not Just Anyone) arrive vers la fin de l’album et c’est le moment idéal pour se dire qu’on a un vrai coup de cœur. Une galette peut-être plus lisse que celle de 2009 mais tout aussi bonne et surtout à l’image de son créateur.