Je me rends au Café Placard pour la première fois de ma vie. FAV me fait découvrir des endroits, truc de fou! C’est un café ben ben chill, rempli d’affiches de shows de danse contemporaine (dans les toilettes en tout cas).
Je me commande un latté au lait d’amande fraîchement sortie du terroir. Je soupçonne le serveur d’être un résident récent (mais heureux) du Plateau. Et son plat favori, c’est les tacos (tsé, ceux au pulled pork ou aux champignons ou à la pieuvre ou à la terre).
Je me demande soudainement ce que doit être le plat favori de Laurence Castera, assis en face de moi. Il me répond qu’il ne sait pas, que longtemps ce fut la lasagne, mais qu’il ne sait pas vraiment pourquoi.
Retournons aux vrais objectifs de cette entrevue. Genre connaître plus sur ses inspirations, son style de musique pref, sa passion pour la musique et son amour pour les prestations live. PSYCH!
Laurence, Laurence, Laurence. Comment as-tu su que tu serais un jour musicien?
Quand j’avais huit ans, ma mère écoutait l’album de Céline Une fille et 4 types. Elle écoutait ça dans l’auto et j’ai soudainement eu l’envie d’apprendre la guitare classique. Ma mère m’a inscrit à des cours, mais finalement je n’aimais pas vraiment ça.
En secondaire 1 j’avais l’air d’une fille, j’avais les cheveux longs pis je m’appelle Laurence, tsé. Mais y’a un gars qui savait que j’étais pas une fille. C’était P-O Fortin. Il m’a dit: «Viens jouer du rock avec moi.»
Y’a environ deux ans, quand tu as décidé de revenir à ton nom d’origine avec un U et non un W. Quelle a été la première chose que ta mère a dit? Ton père?
Ma mère était contente. Même chose pour mon père. Ils n’ont pas vraiment su parce qu’ils n’avaient pas internet. Quand ils ont su, ils se sont sûrement dit que c’était une phase.
Quand as-tu décidé d’être mannequin? Avais-tu vu une pub quelconque à la télé pour t’influencer? Genre Gap?
En fait je n’avais pas la télé fait que j’ai pas vu la pub de Gap. Je ne me suis jamais dit que je voulais faire ça. C’était pour un clip de Automat. La coiffeuse-maquilleuse m’a dit que son amie cherchait un modèle. Elle a trouvé que je fittais avec les produits. J’ai donc eu mon premier contrat. Tout s’est fait accidentellement. Je me suis dit que ça serait niaiseux de ne pas le faire…
As-tu déjà eu un contrat bizarroïde?
J’arrive au casting et le gars me dit d’aller me changer. Il me tend un espèce de maillot de bain genre Speedo… Un sling swimsuit pour être plus précis. Un string pis toute. J’ai refusé de le faire. J’étais trop mal à l’aise.
Voici une photo de Laurence Castera à Cuba avec ledit swimsuit. So HAWT!
Parlant de modelling, comment gardes-tu cette densité capillaire impressionnante? Te fais-tu donner des massages?
Tu parles de mes cheveux ou…? *rires*
J’essaie de me faire masser deux fois par semaine minimum… Sur les coins de rue de Sainte-Catherine, elles chargent pas cher.
Coquin, ce Castera!
Non pour vrai, je mets du shampoing.
Quel shampoing?
Dove Men, je crois. J’y vais à l’odeur anyway. En fait je crois que c’est une question d’hérédité. Mon grand-père est haïtien.
Ok?
Il s’appelle Marcel Castera et il vient de Port-au-Prince. Mon nom est donc basque et haïtien.
SURPRISE, MES QUEBS!
On parle beaucoup de ton look dans les articles sur Hollywood PQ parus surtout en 2015. Par exemple, de «ton 6 pack lorsque tu es revenu de Cuba». Ou du fait que tu es «HAWT!» (bel et bien épelé ainsi) c’est quoi ta réaction quand tu vois ça? Et la réaction de ta mère? De ton père?
Mes parents n’ayant pas internet, ils n’ont heureusement pas vu ça.
Moi je trouve ça drôle et gentil. À ce moment-là j’avais pas de musique de sortie. C’était normal qu’ils parlent de mon corps. Je prends le tout avec un grain de sel.
Je ne connais pas vraiment La Voix. Comment me décrirais-tu ton expérience en un mot?
Un mot… C’est difficile. J’hésite entre gigantesque ou éprouvant… Éprougantesque. On dirait un sort dans Harry Potter!
Qui écoutes-tu souvent en ce moment?
J’écoute vraiment Koriass. Je fais pas de rap, mais je trouve ça vraiment bon.
Ton album s’intitule Le bruit des mots. C’est quoi ton son préféré à part celui des «mots»?
Les chants de truite. Je pense pas qu’une truite, ça fait du bruit. Mais le lap-steel de mon guitariste des bruits des fois… On dirait des petites baleines qui crient (i.e. un chant de truite).
C’est quoi ta saison favorite? Pourquoi?
Je les déteste pis je les aime toutes de façon égale. Ça dépend où je suis. Mettons, j’aime pas l’hiver à Montréal, mais je l’aime en Beauce. Elles ont toutes quelque chose de vraiment le fun, mais de vraiment plate aussi. J’essaie de les aimer quand elles sont là.
Tout de même rationnel, ce Laurence!
Tu viens de la Beauce. Sur l’évènement de ton lancement là-bas, on pouvait voir ce commentaire d’une fansous une de tes photos: «un beau Beauceron!». Penses-tu changer ton nom pour Laurence Beauceron? Ou Beauceron Castera?
*Rires* Je pense que j’irais avec Beauceron Castera. Laurence c’est encore trop mêlant pour certaines personnes. Ceci dit, des noms comme Fortin ou Poulin font beaucoup plus Beauceron. Ça reste à confirmer…
Quand as-tu décidé d’enlever ton piercing dans la lèvre? Quand l’avais-tu fait?
J’avais des stretchs dans les oreilles avant… J’ai fait le piercing peu après. Je me faisais toujours gronder quand j’avais des contrats de modèle alors j’ai enlevé les deux.
Si tu pouvais inventer un plat de pâtes au nom de Castera, ça serait quoi la recette de la sauce?
Les pâtes seraient des pennes parce que c’est des pâtes de lâche. Pour la sauce, ce serait des tomates, du basilic, du fromage feta et un mélange d’épices à bruschetta. Tu égraines le feta, tu mélanges le basilic avec de l’huile d’olive, les tomates, les épices et finalement, les pennes. Pis là tu manges le tout.
T’as des talents en cuisine?
Pas vraiment. Les pâtes Castera c’est ma spécialité.
Laurence Castera a fait deux shows en février pour le lancement de son album Le bruit des mots. J’ai hâte de voir si Hollywood PQ publiera un article de haut calibre informatif sur sa vie. Tsé, de quoi de HAWT! Sur ce, m’en va m’acheter des pennes.