Quelques mois seulement après le lancement de l’album Oobopopop, Valaire était de retour ce mercredi au Club Soda dans le cadre de Montréal en Lumière. Après avoir rodé le nouvel album sur les routes du Québec, l’heure était venue de montrer au public montréalais comment faire la fête!
Kahli Abdu/Photo: Maxime Plantady
C’est le New-Yorkais Kahli Abdu qui a la tâche de venir réchauffer la salle. Complice de Valaire depuis leur collaboration sur la chanson Apata Palace, il est le préposé idéal pour ouvrir les festivités. Il nous sert un hip-hop aux sonorités afrobeat qui réussit très vite à conquérir la foule. Dans un flow continu et une aisance incroyable, il nous transmet toute son énergie pendant que son acolyte aux platines nous livre une rythmique tribale soignée. Après une grosse demi-heure, il quitte la scène en transmettant beaucoup d’éloges à Valaire et en laissant un public prêt à accueillir la suite.
Vers 21 h, le Club Soda est plongé dans le noir pour marquer une entrée très solennelle des cinq artistes, éclairés tour à tour, tels des athlètes avant de rentrer dans l’arène.
Valaire/Photo: Maxime Plantady
Mais trêve de plaisanterie, ils entament les festivités avec Mama Donte, un titre de l’album Golden Bombay sorti en 2010 et revisité pour notre plus grand bonheur dans leur style actuel: plus instrumental, plus brut, plus funk, plus dansant; preuve qu’ils n’ont pas fait une croix sur leur passé, comme on aurait pu le penser après l’abandon d’une partie de leur nom. Bien au contraire on assiste ici à la convergence de tous les styles musicaux qu’ils ont explorés, sous une seule et même bannière funk et dans un seul but: faire danser leur public.
Valaire/Photo: Maxime Plantady
Les apparitions successives sur scène de Kahli Abdu, Alan Prater et Pierre Kwenders vont donner à la soirée des couleurs métissées et la teinter de soul, de funk et d’afropop. La gang de Valaire n’hésite pas à se mettre en arrière pour laisser la place à ses invités et elle en profite par la même occasion pour nous montrer ses talents de multi-instrumentiste, le tout dans une ambiance toujours très bon enfant.
Valaire and friends/Photo: Maxime Plantady
Derrière cette grosse pagaille et ce délire festif, on aperçoit un spectacle calibré avec précision. Les chorégraphies du groupe lancées aux moments opportuns, une transformation de costume façon chippendale, ou encore un déplacement en slow motion le temps d’un refrain nous suggèrent que les répétitions ont dû être intenses.
À mi-parcours, le groupe quitte la scène, nous laissant un peu sur notre faim. Mais c’est pour laisser place à notre boy Philippe (Festif) Fehmiu qui donnera quelques remerciements, présentera Montréal en Lumière et annoncera l’ouverture des festivités du 375e de la ville.
Sur ses mots, cinq marionnettes géantes à l’effigie du groupe entrent sur scène et relancent le show de plus belle sur la chanson Ave Mucho.
Valaire/Photo: Maxime Plantady
Même si le groupe mise énormément sur les instruments avec des cuivres intenses et un jeu de percussions inépuisable, le côté électro est bien présent également. Le groupe joue d’ailleurs sur cette dualité, en faisant mine parfois de jouer de la trompette d’une main et en lançant des samples de cuivre de l’autre. Sur la chanson By My Side menée par Alan Prater, la soirée atteint des sommets et la foule s’en donne à coeur joie.
Le spectacle se termine sur de la feel good avec la chanson Boogaloo et un mashup de tout et n’importe quoi, allant de Beyoncé à James Brown. Tout le monde monte sur scène pour un dernier tour de piste. Pari réussi pour Valaire qui nous prouve que c’est en live que Oobopopop prend tout son sens.
Valaire/Photo: Maxime Plantady
Valaire/Photo: Maxime Plantady
Valaire/Photo: Maxime Plantady
Valaire/Photo: Maxime Plantady
Valaire/Photo: Maxime Plantady
Valaire/Photo: Maxime Plantady
Valaire/Photo: Maxime Plantady
Valaire/Photo: Maxime Plantady