Chocolat : bodysurfing et macarons

Chocolat revenait donner un spectacle, hier soir, à Montréal, au Théâtre Fairmount, après un lancement d’album au Matahari Loft en novembre dernier. J’avais bien hâte d’entendre les versions live de l’excellent Renconter Looloo. Disons que ça rock encore plus sur scène que sur disque!

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Je ne suis pas arrivé à temps pour voir Les Hôtesses d’Hilaire. Par contre, je réussis à assister à la prestation de IDALG, un groupe montréalais qui compte six humains. Le début est plus prog, avec de multiples changements de rythme, tandis que la fin est davantage rock garage. Même si le talent des musiciens est indéniable (à six, tu peux avoir le luxe d’avoir un joueur de tambourine), leur style demeure indécis. Il manque surtout un côté un peu crasse à leur mélange de rock yéyé, rockabilly et progressif.

Les cinq boys de Chocolat arrivent ensuite sur scène avec leur style indescriptible, mais résolument rock: un Charlie de «Où est Charlie?», un autre tout droit sorti de Offenbach circa 1975, un kimono de soie asiatique, un col roulé blanc et un mullet. Le groupe commence fort avec Gabrielle, tirée de leur premier mini album. Ils enchaînent avec plusieurs salves rock, toutes livrées avec une intensité digne d’une dernière pièce de show. On a aussi droit à quelques moments plus planants, comme sur leur dernier album.

La foule est électrisée par l’énergie du groupe. J’ai rarement vu autant de bodysurfing (ils ont même promis des macarons aux gens qui en faisaient) et un mosh pit aussi gros au Fairmount. Chocolat livre une prestation riche en moments rock comme peu de groupes québécois savent le faire. Deux seuls bémols: le rappel qui ne finit plus de finir et le saxophone enterré par les guitares.