Humanz – gorillaz

HUMANZ – GORILLAZ

Après une très (trop) longue absence, on découvre enfin le dernier né de Gorillaz, Humanz. La bande menée par Damon Albarn s’est entourée d’énormément de monde pour offrir un album vif, riche et toujours porteur de cette patte, cette particularité que le groupe a toujours eu.

Après une intro vibrante, on va vers le haut avec Vince Staples sur Ascension. Strobelite, avec Peven Everett, nous fait tourner autour de la planète Gorillaz. Et puis coup de cœur garanti avec Saturnz Barz. Ici c’est avec Popcaan que le groupe s’associe. On plane vraiment, on s’en prend plein la tête… et la voix d’Albarn fonctionne toujours autant. Impossible (ou en tout cas très difficile) de ne pas succomber à leur son.

Momentz, qui vient ensuite, est beaucoup plus… surprenante, dès les premières notes. Après le The Non-conformist Oath, qui nous a fait beaucoup rire de par son ironie de faire répéter la même chose à ceux qui veulent être anticonformistes, on découvre l’excellent Submission qui enchaîne avec Charger. Et avec Charger on écoute Grace Jones ronronner et rire. Convainquant, sensuel, profond.

On monte encore avec Andromeda avant de découvrir le seul titre sans collaboration, hors des interludes : Busted and Blue. Et là, on plane. Encore une fois, Albarn avec sa mélancolie naturelle et sa douceur nous envoûte. Carnival et Let Me Out continuent d’une belle façon notre trip galactique. On voyage dans les étoiles, on se sent parfois petit devant l’immensité de certains sons, comme de l’espace. Et c’est ce qui nous fait sentir humain aussi. Sex Murder Party nous secoue et fait froid dans le dos alors que She’s My Collar adouci l’atmosphère, bien que l’on frissonne toujours.

Avec cette vingtaine de titres, (26 sur la version Deluxe), on a de quoi faire. Et chaque titre est une petite pépite qui mérite qu’on s’y attarde longuement, qu’on épluche les paroles, qu’on inspecte chaque note. Mais Gorillaz n’a pas l’intention de s’arrêter en si bon chemin. Pour assurer leur retour de façon plus importante encore, le groupe virtuel aura sa propre série en 2018. Alors, pour calmer notre impatience, on reprendra bien un peu de Hallelujah Money et de We Got The Power, hm ?

3 titres à retenir :

  • Saturnz Barz
  • Charger
  • Busted and Blue

En écoute : Saturnz Barz