POMO dans la boucane du Newspeak

Publié le 23 mai 2017 par Feuavolonte @Feuavolonte

Finir sa smoke au moment où la pluie commence à tomber. Une pluie instantanée, un vrai nuage d’humidité. Vaut mieux rentrer dans le Newspeak pour le spectacle de Voyage Funktastique, Mac Ayres et POMO.

21h45 – Pas ben ben de monde. L’idée, aussi, d’arriver à cette heure-là. Et maudit qu’il y a de la boucane, on ne voit rien!

Il faut toujours garder à l’esprit que la prestation du premier band sur les trois qui joueront est le moment idéal pour un prédrink and chill. J’avais oublié cet élément de base qui justifie qu’il n’y a pas un chat.

Il n’y a pas un chat pour Voyage Funktastique / Photo: Mathieu Aubry

En entrée de ce spectacle en trois volets, le duo québécois Voyage Funktastique s’occupe de gérer l’ambiance accompagnant les discussions de la quarantaine de chilleurs/chilleuses présents au Newspeak. Tsé la salle qu’on oublie qui existe. Elle est en face du pub Le Sainte-Elisabeth, tu vois c’est où?

D’un point de vue dansant, la musique de Voyage Funkastique ne stimule pas les mouvements des jambes, mais plutôt le haut du corps(les épaules et les clavicules). Beats smooths, jazzés et funkys, bien groovant ; beaucoup de bars devraient s’inspirer de ce duo afin de changer la musique de marde qu’ils font jouer. Simultanément, la salle se remplit petit à petit.

Gros shout out à leur remix de Let’s stay together du suave Al Green, qui était pas mal du génie.

22h27 – Fin du set de Voyage Funkstastique, il est venu le temps de sortir dehors pour le prédrink. 

Mac Ayres

22h5? – Revenir pour découvrir Mac Ayres, un jeune musicien provenant de New York. Première impression, pas la meilleure. Comme on dit: «Fie-toi à une seule chanson et tu affirmeras que la bande sonore de Bon Cop Bad Cop 2 est bonne». Malgré une prestance charismatique sur scène, les temps morts entre ses chansons amplifient le bruit ambiant des conversations. On perd le rythme crooner de ses ballades.

Toutefois, la force attractive de ses chansons pousse les petits couples à se coller et à se donner plein d’amour. Des visages collés joue contre joue,heureux à vivre d’amour et de drinks.

Le POMO d’or

23h40 – Dès l’arrivée sur scène du Britanno-Colombien POMO, la foule s’agglutine afin d’assister à une excellente prestation bien ficelée. Le mix entre la musique et l’éclairage crée une ambiance digne des clubs des seventies.

Les lumières au plafond de la salle passent du rouge au bleu (enfin du changement d’éclairage!), se juxtaposant aux beats aquatiques de l’artiste. Peut-être un clin d’oeil aux récentes inondations qui ont affecté le Québec.

Des lumières bleues pour POMO! / Photo: Mathieu Aubry

Les chansons s’enchaînent, le volume a augmenté en comparaison aux deux premières parties. On a droit à un vrai bon show d’électro.

Une chance qu’il ne faisait pas mille degrés dans le Newspeak, sinon le plafond aurait suinté sa vie.Booker POMO pour un show extérieur cet été à Montréal serait une idée de génie! J’espère que le message se rendra aux programmateurs de festivals dans la région métropolitaine.

Retour aux lumières rouges après le bloc aquatique / Photo: Mathieu Aubry

Sans surprise, mais au plus grand plaisir des spectateurs, le spectacle se conclue avec Am I Wrong d’Anderson .Paak, énorme succès produit par POMO.  Tel un vrai naïf, j’ai vraiment cru qu’Anderson .Paak allait sortir du backstage.

Si vous ne le saviez pas, Anderson .Paak clôturera le Festival de Jazz cet été.

En quittant vers 00h45 (je sais pu trop, je commençais à être chaud), j’ai failli partir avec la statue de la Vierge Marie qui se trouvait près des toilettes. J’ai bien fait, j’aurais eu l’air pas mal con dans le bus de nuit me ramenant dans Hochelaga.

La statue tant convoitée / Photo: Mathieu Aubry