Voici le fruit de mon entrevue avec Lary Kidd. Semblerait-il que mes références et mes jeux de mots ne sont pas évidents. Je vous mets au défi de les repérer.
Création Cath Guay, face Lary Kidd
1- L’album s’appelle Contrôle. J’ai plutôt l’impression que c’est hors de contrôle. Est-ce que c’est le cumul de situations où t’as pas le contrôle?
C’est les deux. Y’a une partie de l’album qui est une perte de contrôle, qui est l’inconscience. L’autre partie de l’album est le contrôle, donc la conscience. L’album est séparé en deux: ça commence par la perte et après la lucidité, le contrôle. Je reprends le contrôle un moment donné, après une couple de chansons.
2- La drogue est un thème qui revient souvent dans ton album. On n’est plus dans le puff puff give classique du rap québécois. De quelle façon la drogue s’intègre au contrôle?
Dans la perte et le contrôle. Autant dans les expériences personnelles que dans le monde qui m’entoure. C’est aussi une image, la drogue. C’est une image dans la mesure où, hum comment dire. Il y a beaucoup de métaphores qui se font avec la drogue. La musique et l’art sont des types de drogues. Il y a beaucoup de façons de la percevoir, c’est libre à toi. Y’a des trucs qui peuvent te paraître plus littéral, comme dans Les palmiers brûlent dans la nuit, mais aussi cave que ça puisse paraître, sous l’image, ce n’est pas tant drogue que ça. C’est plus poétique et délirant. Aussi, si je veux parler de la drogue et faire un portrait de ma génération et des gens qui m’entourent dans un Montréal un peu sombre, je ne peux pas pas en parler. Ben je crois, humblement. Voilà.
3- Est-ce que tu connais des cons qui trollent?
J’aurais vraiment aimé qu’il y ait des gens pendant cette entrevue-là. Oui, j’en connais plusieurs.
Cath: Plusieurs?
Lary Kidd: Même moi, à l’occasion.
4- T’as fait appel à tes homies de Dead Obies pour certaines tracks de l’album. As-tu l’impression que c’est un mélange Explosif?
Certainement! Ça amène quelque chose de nouveau, travailler avec VNCE. C’est un de mes bons amis maintenant. C’était très nice. Il fumait beaucoup de weed et je buvais beaucoup de Jameson, on travaillait fort. Jusqu’à tard.
Cath: Et les autres ?
Lary Kidd: Les autres étaient souvent là quand je travaillais en studio avec VNCE. C’est sûr qu’il y a le grain de sel de Yes Mccan et de O.G. BEAR. Joe Rocca était souvent là aussi, on bounçait des idées. Alors oui, on pourrait dire que le mélange était relativement explosif.
5- Quels sont les 3 meilleurs usages de la sauce aux prunes ?
Ma foi. Sur les egg rolls. Quand tu délies une sauce après avoir déglacé, tu peux allonger la sauce avec de la sauce aux prunes. Pour le reste, je sais pas. Tu peux la mettre dans un cup et prétendre que c’est du lean.
6- La dernière track de l’album s’appelle On My Way. Tu expliques plein de choses que tu fais en revenant chez toi. D’où tu pars ? De Tijuan?
Non. J’pars pas du Mexique, mais non, j’pars pas de là.
6.1- Ok, tu pars d’où ?
J’pars de loin. Mon Dieu! J’pourrais partir de plusieurs endroits. Ces temps-ci, je pourrais partir du Artgang.
7- Comme t’as déjà dit: «L’ennui c’est la conscience du temps», t’ennuies-tu de tes collègues de LLA?
Non, parce que je les vois souvent.
7.1- As-tu une track préférée sur le EP de Loud?
New Phone, c’est ma pref.
7.2- Quelle est ta track préférée sur ton album?
J’ai des relations différentes avec chacune des chansons sur mon album, j’pense. Peut-être que FTSL est ma préférée. Je te dirais que c’est une des moins lourdes de mon album. J’préfère pas avoir l’air du gars qui est attaché à ses chansons les plus dépressives.
Cath: Ah ok, t’as choisi la réponse en fonction de ce que j’allais en penser?
Lary Kidd: C’est une entrevue plaisante (rires), c’est pas une entrevue de fond. Alors je dis FTSL pour bouncer.