FRANCOS 2017 : 10 questions et un popsicle avec Louis-Philippe Gingras

Publié le 13 juin 2017 par Feuavolonte @Feuavolonte

C’est dans la très festive salle de presse des Francos, peuplée de faux palmiers, que j’ai rencontré Louis-Philippe Gingras pour parler de son spectacle de ce soir et de sa fascination pour les popsicles. Y’avait pas le nécessaire en popsicles dans la salle de presse donc il est allé au bar chercher de la glace. Un gars débrouillard!

Louis-Philippe Gingras/Photo: Flamme (Camille Gladu)

«Pour les Francos, on sera sept musiciens sur scène en m’incluant, dit Louis-Philippe. C’est mon orchestre élargi que je sors pas souvent. Ça coûte cher!» Hormis les pièces de son album Troisième rangée, sorti en novembre, Gingras offrira ce qu’il refuse de qualifier de EP, et qu’il qualifie plutôt de recueil de chansons, La rangée des popsicles. «C’est une continuité de Troisième rangée. C’est l’œuvre la plus happy que j’ai faite. Même s’il y a de la mélancolie, ça en est une de belles choses, d’une fille qui te donne envie de devenir meilleur, et d’un bro love avec un ami qui vit loin. J’ai pas souvent entendu de tounes d’amour pour un chum de gars. La calvette du Saint Graal, c’en est une.

Les Francos, ça permet à Louis-Philippe de rencontrer un autre public. «Même mes amis ne peuvent pas toujours venir me voir dans mes shows de bars, avec leurs enfants. Y’ont pas toujours des gardiennes. Là c’est vraiment familial. Mes parents, mes oncles, mes tantes viennent aussi. Ma mère a planifié ses vacances pour être sûre de pouvoir être ici. Ça va être rassembleur. J’ai hâte!»

1 Comme les Francos, ça s’adresse à un large public, comment décrirais-tu ton show à une madame qui écoute juste l’émission de Marina Orsini?

Premièrement, si Marina était là, je dirais bonjour à Marina. Elle a l’air funny, cette madame-là. Ma musique, c’est rock et gentil. Ça fait partie du grand monde de la chanson. Dans les magasins de disques, je suis dans la catégorie «Francophone» et c’est ben correct.

2 Tu vas jouer dans la zone Coors Light. Qu’est-ce que tu penses de cette bière-là?

C’est pas de la bonne bière, mais ils financent les shows. Tant mieux s’ils mettent de l’argent dans la culture. S’ils gardaient tous leurs profits, ça serait ben plate. Je bois surtout de la bière de micro-brasserie. Mais même quand je bois de la bière cheap, c’est Laurentide, O’Keefe, Labatt 50.

3 Si t’avais fait partie du show d’illumination du pont Jacques-Cartier pour le 375e de Montréal, t’aurais chanté quelle toune?

Je reviendrai à Montréal. La toune a été écrite par Daniel Thibon et on dirait que le gars est jamais venu à Montréal. «Les remparts blancs de l’hiver.» Y’a pas de rempart à Montréal! J’ai déjà vu des aurores boréales, aussi, mais ça s’est jamais passé à Montréal.

4 Ton non-EP s’appelle La rangée des popsicles. Que fais-tu dans cette rangée quand tu vas à l’épicerie?

J’achète rarement ça, des popsicles. Dans mon congélateur, j’ai beaucoup de viandes sauvages que mes oncles chassent. Les popsicles, c’est une gâterie. J’en n’ai pas chez nous au quotidien. Je tripe sur les popsicles trois couleurs ces temps-ci.

5 Sur la chanson Dairy Queen, tu parles de crème glacée et c’est une toune un peu sexu. Est-ce que la crème glacée t’inspire toujours des trucs grivois?

La chanson me donne tout le temps des bons souvenirs. Mais je suis capable de manger de la crème glacée sans penser au sexe, mais ce Dairy Queen-là, en particulier, quand je passe devant, j’ai des bons souvenirs, oui…

6 Sur Vieux Noranda, tu parles de Rouyn-Noranda, évidemment. Que mettrais-tu dans le guide touristique de Rouyn-Noranda?

La patate Pierrot et La patate Linda, tu peux gagner des choses avec leur machine à Pepsi… Tu peux gagner une caméra à chevreuil! Je mettrais aussi le Centre musical En sol mineur. Pour plusieurs, c’est l’accueil du FME, mais c’est aussi l’école de musique que gère ma mère.

Questions FRANCOS

7 Quels sont les trois plus beaux mots de la langue française?

Louis-Philippe: Le premier, c’est chalet j’y pense beaucoup. J’économise toutes mes redevances radio pour m’acheter un chalet. Tu dis ce mot-là et t’es déjà relax. C’est plus relaxant que cottage.

Ensuite, crème en glace. Certains disent crème à glace. Ma grand-mère a toujours dit «en». Ça a beaucoup plus de sens, parce que c’est de la crème faite en glace. Et c’est beaucoup plus beau que crème glacée.

Sinon… Parmi les mots que je vois en ce moment: bar. C’est super simple, c’est le même mot qu’en anglais.

Élise: Tu peux le dire même sur la brosse, aisément.

Louis-Philippe: Exact! Pas besoin de dire le «r» et tout le monde comprend.

8 Quel est le mot qui a été trop entendu dans les chansons en français?

Bonne question! J’essaye d’éviter les choses qui sonnent pas vrai, qu’on dit pas. Genre «ma chérie». Placard le dit, ça fonctionne parce qu’il appelle sûrement sa blonde de même, mais il y en a d’autres qui disent ça pis ça leur fit pas dans yeule.

9 Quelle est la plus belle chanson de la langue française?

En ce moment, ce qui me donne encore des frissons après multiples écoutes, dans certains enchaînements d’accords: Une fois par jamais d’Olivier Bélisle. À égalité avec Philippe B, Nous irons jusqu’au soleil. Je peux les avoir dans tête pendant trois jours et ça me va.

10 Comment réagirais-tu si tu constatais que Denis Coderre est en train de danser devant la scène pendant ton show?

À cause des nids de poules:

Louis-Philippe Gingras sera aux Francofolies dans la Zone Coors Light, ce mardi 13 juin à 19h.