White Suns
Psychic Drift
(The Flenser)
A croire que la fin du monde est proche, lorsqu’on rassemble les oeuvres qui sortent ces dernières années, quelles que soient leurs genres respectifs. Avec White Suns, l’avenir ne semble pas bien rose, le trio américain s’immergeant dans un grand bain de noise anxiogène, aux synthés asphyxiants et mélodies souterraines.
Avec Psychic Drift, leur nouvel album, le drone se veut corrosif, survolé par des bribes de vocaux tentant de se frayer un chemin à travers les remous de machines malades, rayant l’espace à coups matière granuleuse aux relents infectés.
Les guitares se sont transformées en monstres hybrides passés sous des multitudes d’effets, créant des atmosphères industrielles dégoulinant de toutes parts. Poisseux et lourd, Psychic Drift déchiquette l’espace, invoque des divinités souterraines à émerger de colonies enfouies.
Il y a du The Haxan Cloak dans cet album de toutes les déviances, et du The Body de par les stridences animales qui hantent les interstices, les rythmiques en moins. White Suns s’enfonce dans les ténèbres, sans retenue, véhiculant sa horde rageuse d’expérimentations et de ruptures névrotiques. Sublimement effrayant
Roland Torres
Site : whitesuns.bandcamp.com