CFCF en libre-service

Publié le 07 mars 2018 par Feuavolonte @Feuavolonte

CFCF

Self Service

SOBO

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Le musicien CFCF a toujours eu plusieurs cordes à son arc. Après diverses sorties chill et ambiant chez Paper Bag Records et l’excellente maison 1080p, voici que le Montréalais se tourne vers le jeune label de son compatriote Project Pablo, SOBO, pour son nouvel opus.

Ceux qui l’auraient découvert grâce à sa collaboration avec Jean-Michel Blais risquent de ne pas trop comprendre le retour aux sources pour le producer. En effet, on est loin des productions douces et néo-classiques qui avait fait triper pas mal tous les journalistes compétents du Québec, dont nous, mais plutôt dans un esprit bien dance et guilleret. Avec un bpm plus ou moins constant vers les 125-130, Self Service est conçu pour bien accompagner les partys montréalais.

L’ouverture surprend toutefois. Avec une langoureuse et longuette composition de cordes, on se demande presque si Michael Silver n’a pas finalement tout abandonné pour se lancer officiellement dans le classique. Un beat trance vient finalement prendre l’avant-scène, mais laissant toutefois une belle part du gâteau à des lignes harmoniques variées qui se relancent bien.

La seconde pièce, Marigold Mix, ressemble beaucoup plus à ce que SOBO offre normalement, avec les petites vibes chill house de Project Pablo. Mais qui viendrait de Hawaii plutôt que de Montréal. Mettre de la slide guitar sur une track électro, c’est quand même risqué, on va se le dire, mais CFCF est un habitué des surprises et des risques et le tout est efficace et bien joyeux.

La pièce-titre de conclusion est finalement le morceau-phare de cet album, bien qu’elle en soit la plus courte. Avec une bassline groovy et oh combien efficace, la pièce, bien que répétitive, réussit à faire danser même les plus récalcitrants. Oui, je l’ai déjà testée en set et elle rentre excessivement bien au poste.

Sur Self Service, CFCF nous démontre donc encore une fois l’étendue de son talent et surtout son inventivité et son rejet des conventions et des attentes bien caractéristiques. Avec un album joyeux, court, mais bien réussi et très bien mixé, il nous laisse espérer d’autre collaboration avec SOBO, un label qui commence réellement à s’imposer comme un incontournable de l’électro canadien.