Le lancement cinématographique d’Ana-troll

Jeudi soir, le bon Anatole présentait son nouvel album dans le cadre de Pop Montréal, mais pas tant que ça finalement. En fait, on nous projetait un film de l’album, mais pas tant que ça non plus. Retour sur une soirée que j’ai pas encore toute comprise.

Le lancement cinématographique d’Ana-troll

À Pop, c’est ben rare que les shows commencent à l’heure et démystifier l’horaire est toujours un défi de maître, chose que je ne suis visiblement pas. Callée à 19h30, la projection devait commencer à 20h15, selon des infos obtenues de la bouche même du Pantoum. #journalismedenquête

Or, mes soirées surbookées ne me servent pas vraiment non plus. Je dois animer la session live de CISM avec Les Louanges avant de retourner à Pop.

Me pressant, j’arrive finalement aux nouveaux locaux du Turbo Haüs vers 20h30, juste à temps pour me rendre compte que tout est déjà fini.

Eh oui, semblerait-il que le film annoncé est en fait un court-métrage constitué d’une couple de clips d’Anatole mis back-à-back… Au moins, certains ont été plus wise que moi et se sont pointés à l’heure pour cette (très) courte présentation. Voici le retour sur les événements de mon amie Éloïse Chagnon:

Nous étions invités à visionner un court-métrage réalisé par Gabriel Lapointe et non pas un spectacle suant comme Anatole en offre toujours. Ça se passait à la nouvelle adresse du bar à spectacles Turbo Haüs, sur St-Denis, dans le Quartier latin. Le local était encore à moitié rénové dans la journée, ça sentait la peinture pendant la soirée et les employés de la place ont eu des difficultés avec le matériel, mais tout le monde semblait très heureux de son drink à cinq dollars.

Le court-métrage rassemble genre trois vidéoclips aux atmosphères différentes (belle colo en passant)! Il débute avec un cinq minutes de déambulations dans la ville de Québec en compagnie de trois danseurs et danseuses, de répétitions dans des studios et de flânage sexy sur la chanson Testament. Le deuxième chapitre est une scène de crucifixion, où la passion pour les religions occultes d’Anatole nous est révélée. Malgré l’aspect gore de ce qui se passe, le tout est éclairé aux bougies avec un effet Les feux de l’amour très réussi et ça se déroule sur la toune la plus chaude de l’album, Isaac. Le dernier segment de l’œuvre de Gabriel Lapointe s’exécute sur le tout premier single qui a été révélé de Testament, Aveux. On dirait un genre de répétition générale avant le grand spectacle d’Anatole. Il mange la caméra, il chante et il bouge énergiquement accompagné de ses danseurs.

En gros c’était divertissant et le court-métrage nous a amenés à mieux comprendre les multiples couches et sous-couches du projet Anatole d’Alexandre Martel, qui se révèle au public sans pudeur.

Question de rentabiliser le détour d’une trentaine de minutes de transport en commun que je viens de me taper, soit presque deux fois la durée de la vidéo, je décide de rester et de sonder les gens sur place:

Je suis pas sûre d’avoir tout compris ce que je viens de voir, mais c’était beau. – Une fille qui aime l’art

Gros stunt pareil d’avoir rassemblé autant de journalistes pis de pros de l’industrie à la même place pour aussi peu que ça. – Un pro pas si down

Je pensais que j’allais voir un show, moi. – Quelqu’un de mêlé

Moi aussi je viens juste d’arriver. Je vais retourner chez nous, I guess. – Une personne qui me fait sentir moins mal

C’était très cool et ça changeait d’un lancement traditionnel. J’ai hâte de voir le vrai show à Coup de Cœur Francophone ceci dit.

– Un client satisfait

Faque tout n’est pas noir! Y’a du monde qui ont eu du fun à la projection du film d’Anatole, mais pas moi malheureusement.