Hunter & The Bear, Scala, Londres, 10 Octobre 2018. (photo: L.F.)
C’est par pur hasard que le groupe Hunter & The Bear s’est révélé à nous, mais depuis que c’est chose faite, nous les suivons avec une grande curiosité. Alors, forcément, quand ils annoncent un show à la Scala de Londres, on ne pouvait que se jeter dans la salle. Report.
C’est seulement notre deuxième concert de l’année et ça fait bizarre. C’est le premier concert en salle de 2018, le premier que l’on fait de ce groupe et le premier dans cette salle en particulier. Et pourtant on retrouve tous les réflexes. Il y a une familiarité dans les salles de concert qui rassurent : l’odeur de la fumée de scène, les amplis qui l’encadrent, le public qui arrive en retard pour les trois-quarts… Bref, on se sent un peu comme à la maison.
La toute première partie déboule et c’est un immense coup de cœur. Les Calva Louise ont tout ce qu’il faut : une voix surprenante, une énergie débordante et un rythme puissant qui fait passer le pogo au niveau de sport olympique. On les note, et on attend la suite avec Alvarez Kings. Eux, malheureusement, n’arrivent pas à nous conquérir comme il se doit. Plus calme, plus électro que les précédents et les suivants, on aurait voulu plus de chair, moins d’échos de leur part.
C’est ce qu’on obtient avec Hunter & The Bear. Ils le disent : c’est un rêve pour eux de jouer dans cette salle. Le public est clairement réceptif et le groupe le rend bien avec des titres tantôt enjoués, tantôt mélancoliques mais toujours aussi énergiques que possible. Il est clair qu’ils aiment faire ce qu’ils font et qu’ils sont faits pour ça.
L’alchimie qui se dégage du groupe est la bonne pour une formule qui marche. Avec leur premier album, Paper Heart, ils avaient déjà produit de bons titres, qu’ils ressortent puissance mille en live, comme Hologram ou Paper Heart. Mais leurs deux derniers titres font s’enflammer la fosse : Chemical et Electric arrivent en fin d’une setlist équilibrée juste histoire de faire un peu plus de dégâts et de rester ancrés dans nos mémoires.
Hunter & The Bear, Scala, Londres, 10 Octobre 2018. (photo: L.F.)
Malgré les petits défauts de lumière (un peu bordélique) et de son (quand tes jambes vibrent, c’est trop fort), on s’aperçoit que le groupe est peut-être meilleur en live qu’en studio. Il est définitivement un bon élément du paysage rock sur lequel il faudra compter dans les prochaines années. Ils appartiennent à ce monde, sans aucun doute, et il serait cruel de les en priver. Hunter & The Bear à encore du chemin à faire mais tant qu’on pourra les soutenir, on le fera. Vivement la suite.
En écoute : Electric