Pour assister à ce show de type 5 à 7 je me suis assuré d’apporter ma tasse Contigo du Costco, remplie de thé au cassis (1,99$ au Bulk Barn) et mon sac des meilleures chips de banane plantain. À 17 h t’as comme pas encore vraiment faim, mais t’as quand même envie de manger. Retour sur le lancement du EP2 de zouz à l’Escogriffe.
Après avoir enlevé mon imperméable, mon hoodie, mon chandail de laine et mes lunettes pleines de buée, je spot le premier tabouret tout beau, tout frais pour y déposer mon sac à dos rempli de technologies que quelqu’un pourrait voler. ¯\_(ツ)_/¯
Je me brûle la langue 5-6 fois avec la tisane trop chaude dans ma tasse trop efficace et je jase avec quelques comparses, dont un des membres du band en question. Étienne Dupré me mentionne qu’il y aura un lancement pour le vinyle de ce EP2.
On jase aussi du cover du EP2, fait par l’artiste OJO. Œuvre 100% réussie selon le membre du band. Celle-ci se décline en couleurs froides (même le sang), invitant à l’ambiance que zouz voulait installer pour ce 2e EP.
Je prends une autre gorgée de thé au cassis, mes papilles gustatives sont maintenant entièrement brûlées. Malgré la souffrance, je reste stoïque et je ne fais pas de grimace faciale étrange sortant de l’ordinaire. Je suis forte, mature et je ne veux surtout pas que Klô Pelgag me voie faire une face bizarre. J’aurais l’aire de quoi, moi?
L’humidité arrivant à un point presque non-tolérable, le band commence à nous faire le spectacle: le EP2, en ordre. Assise sur mon tabouret en arrière de la salle, j’ai la chance d’avoir la vue sur toutes ces nuques, toutes uniques et indispensables à la race humaine. Je remarque des nuques davantage poilues, moins poilues. Des nuques dégagées, couvertes de foulard, avec ou sans grain de beauté. C’est beau tout ce qu’on peut analyser à l’Escogriffe dans un show bien bondé! Vous aurez compris: c’est plein.
Un bar bien bondé. / Photo: Marielle Normandin Pageau
Après Bordée tu nages et Saint-Fortunat, on tombe dans la belle Orchidées qui me transporte dans un monde bleu où je peux boire du thé au cassis bien tempéré. Certains personnes autour ne semblent pas avoir fini de jaser de leur journée avec leurs comparses. On est rendus à la 3e chanson et ils ne semblent pas encore avoir compris que le show est commencé. Pas grave. Je me concentre à regarder les bouts des têtes des gars du band et je head bang slowly dans mon monde aux couleurs froides.
Des nuques. / Photo: Marielle Normandin Pageau
Après avoir sorti mon sac de chips de bananes et en avoir partagé un peu avec mon good fellow Mathieu Aubre, nous entendons Fuir et Crise de panique; je me permets de taper du pied! Oui oui. Taper du pied. Dans ce moment de pure folie complètement déjantée, je me rends compte que mes poumons me parlent et me demanderaient gentiment d’aller prendre une bonne puff d’O2.
Le band fait ses remerciements après une bordée d’applaudissements et de sifflements bien calibrés, pour ensuite enchaîner avec Acte manqué feat. Nao. Je dois malheureusement quitter l’aventure pour des raisons non-intéressantes pour vous.
Pour mon 4e show de zouz, j’ai autant de «real feels» dans le ventre et dans le cerveau que la première fois que je les ai vus dans le cadre des Francouvertes. Chaque fois que je les vois, j’ai envie de recommencer à jouer du drum, de trasher à en perdre un plombage, de me faire une croustade aux pommes su’a coche, de me teindre les cheveux et de leur dire qu’Orchidées me donne encore envie de pleurer (de joie, genre). Ça fait du bien de les entendre.
MERCI À ZOUZ EN MINUSCULE.