Entrons dans la matrice en suivant Muse sur leur huitième album, Simulation Theory. Impossible d’être hyper concis avec eux et leurs concepts, on s’étend en review.
Bienvenue. Pour commencer appuyez sur START. Vous ne pouvez pas quitter la simulation. Toute sortie est définitive… Voici ce qui aurait pu s’afficher aux premières notes de Algorithm. Nous entrons dans l’album comme on pourrait entrer dans l’Animus ou dans la Matrice, avec une sorte d’appréhension et une excitation certaine. Il semble que Muse ne sache plus faire d’album sans concept. On ne les blâme pas, on constate…
Mais alors, c’est quoi cette théorie de la simulation dont parlent Bellamy et ses compères dans leur nouvelle galette ? Eh bien c’est très simple : et si le monde que nous connaissions et qui nous entoure, nos vies et nos actions n’étaient en fait dû qu’à une simulation dans laquelle nous serions nés et dans laquelle nous finirions nos jours ? Ah.
Loin de répondre à cette question, Muse s’empare et s’éprend du sujet pour dévoiler un album plein d’influences, allant de Queen à Daft Punk (The Dark Side), tout en y ajoutant des pincées de Stranger Things, Black Mirror ou encore Tron et Retour Vers le Futur, pour n’en citer qu’une poignée, entre modernité et 80s, très visible dans les clips mais aussi, et surtout, dans l’ambiance de cet album entre dystopie (Break It To Me) et espoir du changement (Something Human).
Ce n’est pas leur meilleur album, et de loin, mais, il est, encore une fois, difficile de nier le travail que le groupe a fourni. Guitare folk, électrique ou spatiale, basse puissante ou en retrait, batterie classique ou électronique, ils expérimentent encore et mélange tout ce que l’on connaît à leur sauce pour en faire quelque chose d’unique à défaut d’être complètement nouveau.
Parmi cette succession de titres complètement fous, comme Propaganda, auquel on ne s’attendait pas, et Get Up and Fight, aux allures pop et pop-punk des années 2000, on trouve bien sûr des trésors. Bien que dévoilés il y a des semaines, voire des mois, ces pépites restent des arguments de poids qu’on attend en live avec impatience.
Il s’agit bien sûr de Pressure, absolu coup de cœur, et Thought Contagion, d’une puissance qui ferait trembler les stades, sans aucun doute. The Void finit comme Algorithm à commencer et la boucle est bouclée.
Et si on se penche sur les versions de réalité alternative (acoustiques, live et autres) qui figurent sur la version Super Deluxe, on découvre des sons qui penchent plus du côté des premiers Muse et qui, probablement, raviront les plus septiques… S’ils arrivent jusque-là.
Dans l’ensemble l’album est à voir comme une curiosité qui saura trouver son public. Il y a de chaque album dans les titres et on peut encore entendre des retours des Knights of Cydonia autant que du Plug In Baby, du Time Is Running Out ou du Stockholm Syndrome… à condition d’accepter la Simulation Theory.
En écoute : Pressure