Tube tubesque parmi les tubes, Black Hole Sun a conquis la planète dès sa sortie, grâce à ses complaintes de guitares, la voix puissante teintée de nostalgie de Chris Cornell et une touche de rock psychédélique. Et même si le titre n'était pas le premier single de Superunknown, c'est définitivement celui qui marquera l'album et la carrière du groupe.
Nous sommes en 1993, Chris Cornell, la voix du groupe est dans sa voiture en direction d'un studio situé à 40 minutes de Seattle, sa ville d'origine où le groupe est en train d'enregistrer une nouvelle version de New Damage pour un album caritatif. La radio est allumée et Chris Cornell n'écoute que d'une oreille le flash info, il croit entendre les mots "black hole sun", c'est une erreur mais l'association d'un "black hole" (trou noir) avec le mot "sun" (soleil) l'intrigue et l'inspire. Il pense directement aux associations d'idées que Pink Floyd utilisait au début de leur écriture quand Syd Barrett faisait ce genre d'oxymore dans les paroles, l'ambiance atmosphérique du titre y est presque un hommage d'ailleurs. La mélodie lui vient immédiatement et il se la chante en boucle dans la voiture et l'enregistre en arrivant au studio, d'abord sur un dictaphone et le lendemain avec le groupe...
Bonus : En mode moyen-oriental, c'est pas mal du tout...