
Panic! At The Disco @ O2 Arena, London – 28/03/19 – photo: Léa F.
La curiosité, en musique, est tout sauf un vilain défaut. C’est grâce à elle que nous avons pu voir et découvrir le talent live de Panic! At The Disco, à l’O2 Arena de Londres. Aucun regret. Live Report.
La scène ne semble pas si loin en face de nous lorsque nous rentrons dans notre bloc. Arizona vient tout juste d’entamer leur tout premier titre d’un set simple mais efficace. C’est de la découverte totale. Pop à effet, tendance tendre, ils font ce qu’ils peuvent pour occuper cet immense espace qui leur est offert, devant un fond de scène noir et blanc des plus classique. On les sent entre excitation et intimidation. Plutôt sympathique, on les note dans les artistes à surveiller.

C’est MØ qui arrive ensuite. Et quoi de mieux comme introduction que le redoutablement efficace Lean On. Difficile de rester impassibles. On s’amuse au moins autant que MØ qui, sur scène, donne tout ce qu’elle a, sautille, danse, improvise et se réjouit de sa présence sur cette, encore une fois, immense scène. Du côté de sa mise en scène, de la lumière et quelques drapés blancs, des effets d’ombres et des projections d’arbres ou de lune font l’affaire.



Mais on ne va pas se mentir, on est clairement là pour voir le showman Brendon Urie semer la panique dans l’arène… (oui parce que dire de l’O2 que c’est une discothèque… bof). Et donc le moment fatidique arrive après un décompte à faire rougir les amateurs de 24 Heures Chrono. Urie bondit sur scène dans sa veste dorée, micro assorti en main. Et c’est parti pour (Fuck A) Silver Lining… le début d’une setlist de vingt-huit titres qui envoient du bois.
Avec ses saltos arrière et ses mouvements de danse fluides et funky, aucun doute n’est permis : Brendon Urie est un très bon leader, un showman de rock comme on en croise peu sur d’aussi grandes scènes. On ajoute à ça un sacré coffre, partant d’une basse profonde pour monter dans des aigus dignes des cris les plus iconiques du rock. Hey Look Ma, I Made It, Crazy=Genius, The Ballad of Mona Lisa, Dancing’s Not a Crime… D’excellents titres qui marquent autant que les incroyables Nine In the Afternoon, This Is Gospel, High Hopes, Miss Jackson et Roaring 20’s.

Panic! At The Disco @ O2 Arena, London – 28/03/19 – photo: Léa F.
Le groupe met le feu à la scène. Littéralement. Alors, certes, n’est pas Rammstein qui veut pour ce qui est de jouer avec le feu, mais ça a son petit effet. Avec des lumières majestueuses, des lasers et des confettis de partout, nous n’avons aucun doute : c’est une grosse prod. Et on aime ça en plus. Histoire de le confirmer, Panic! At The Disco se permet quelques reprises bien senties avec I Can’t Make You Love Me (Bonnie Raitt), The Greatest Show (The Greatest Showman) et « la plus grande chanson de l’histoire du rock » selon Urie (et pas que) : Bohemian Rhapsody, de Queen, bien sûr.

Panic! At The Disco @ O2 Arena, London – 28/03/19 – photo: Léa F.
La première est un moment suspendu… Encore une fois, c’est très littéral puisque Urie se retrouve à jouer sur un piano à queue blanc (c’est le deuxième piano à queue de la soirée, on ne se refuse rien), à quelques mètres au-dessus de la foule. La deuxième est une explosion de bonne humeur, au moins aussi bonne que la version de Hugh Jackman. Et la troisième fonctionne toujours du tonnerre de Zeus, quel que soit l’endroit.

Panic! At The Disco @ O2 Arena, London – 28/03/19 – photo: Léa F.
Le premier set se termine avec Emperor’s New Clothes, diaboliquement sublime, avant d’avoir un rappel vibrant : Say Amen (Saturday Night), où un jeudi se change en samedi, I Write Sins Not Tragedies, où on revient sur les tout débuts du groupe, et Victorious, où ils nous donne un dernier shoot d’adrénaline avant de sortir de la salle.

Panic! At The Disco @ O2 Arena, London – 28/03/19 – photo: Léa F.
En sachant réutiliser (et détourner aussi un peu) l’imagerie religieuse sans en faire trop, Panic! At the Disco se montre en défenseurs des rejetés et des marginaux. On retient de ce show une belle ambiance, une acceptation de tous (comme avec Girls/Girls/Boys et son drapeau LGBTQ+ de lumière dans le public), une sorte d’église rock’n’roll dont le prêtre fini torse nu. On avait de grands espoirs, ils ont été atteints. Et tant que danser n’est pas un crime, nous continuerons de le faire avec Panic! At The Disco.

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