En général, les chansons parlent toutes d'aller au paradis ou en enfer mais certainement pas à Vesoul... Eh bien Jacques Brel, lui, réussit à le faire, juste avec sa voix chaude et un air d'accordéon. Il nous emmène à Vesoul, en musique, au rythme d'une valse endiablée pour nous raconter l'histoire d'un homme, pas très courageux, qui a du mal à suivre sa femme...
A Paris, le 23 septembre 1968, Jacques Brel est dans les studios Barclay pour enregistrer un nouvel album "J'arrive", son dixième.
Il manque encore une chanson et Brel n'a plus que dix minutes pour disposer du studio. Il y a urgence ! C'est une chanson de fin de séance sur laquelle il ne comptait pas beaucoup. Cette chanson il l'avait écrite comme un jeu. Il enregistre donc "Vesoul" en deux prises uniquement, en totale improvisation, qu'il interprète de tout son corps et de tout son cœur"comme toujours". Dans son élan, il lance cette fameuse injonction "Chauffe, chauffe Marcel" à son accordéoniste qui n'est autre que Marcel Azzola. Une expression qui est passée dans le langage courant, sans que l'on sache toujours bien d'où elle vient.