Marie-Gold et LaF: La relève du rap québécois dans toute sa splendeur

Pour la dernière soirée de la série Révèle la relève présentée par les Francouvertes, Marie-Gold et le groupe LaF ont livré une soirée de rap haute en énergie à la Maison de la culture Maisonneuve vendredi soir.

C’est la rappeuse Marie-Gold, ancienne membre du groupe Bad Nylon, qui ouvre le spectacle, accompagnée d’un bassiste, d’une batteuse, ainsi que de son amie et agente Audrey Bélanger derrière les platines.

En première rangée, une pré-adolescente se déhanche timidement sur la musique. Marie-Gold joue quelques chansons de son EP paru en mai 2018, Goal: une Mélodie. La rappeuse, qui a arrêté ses études en génie-physique à Polytechnique pour se consacrer uniquement à sa musique, dévoile également quelques nouveautés, comme sa chanson Pousse ma luck, une collaboration avec le producteur belge Mowley. Marie-Gold sait totalement comment allier textes sensés et mélodies entrainantes. Son style progresse et se définit sans cesse.

Le public a droit à une apparition surprise de la rappeuse Sarahmée pour chanter Jamais trop tard en duo avec Marie-Gold. Les deux femmes n’ont rien à envier à personne et elles méritent leur place distincte sur la scène du rap au Québec.

Marie-Gold revient d’ailleurs sur une vidéo qu’elle avait publiée sur Instagram le mois dernier concernant un article sur la place des femmes dans le rap au Québec. À la suite de cela, elle s’est rendue en studio pour enregistrer une chanson qu’elle performait pour la première fois ce soir-là devant un public. «Je ne veux pas dégager de mauvaises vibes», affirme-t-elle avant de commencer sa chanson beaucoup plus douce qu’à l’habitude.

L’artiste termine son concert comme elle le fait habituellement: avec sa chanson Attitude de merde durant laquelle elle affiche son mauvais caractère en sautant et en «flashant» ses fesses.

La pré-adolescente n’est plus dans la première rangée. Devant la scène, dansent plutôt des jeunes armés de bières et de shots de téquila. Les trois rappeurs de LaF, le beatmaker, ainsi que le saxophoniste de O.G.B. s’emparent de la scène et ils débutent avec la chanson Drapeaux, le premier titre de leur dernier EP Hôtel Délices.

Marie-Gold et LaF: La relève du rap québécois dans toute sa splendeurLaF/Photo: Naomie Gelper

Toujours aussi à l’aise et heureux de donner un spectacle, les membres du groupe débordent d’une énergie contagieuse. Ils bondissent d’un bord à l’autre de la scène et se poussent amicalement dans un synchronisme étonnamment calculé.

«On a invité notre ami, exprime l’un des membres de LaF. Si vous ne le connaissez pas, vous allez le découvrir». Le rappeur Kirouac fait son apparition sur la scène pour chanter Terre du dernier EP Amos de Kirouac et Kodakludo. Franky Fade de O.G.B. est également un des invités surprise de la soirée. C’est dans ces moments qu’on remarque que la force de ces rappeurs sont la complicité et l’unicité.

Marie-Gold et LaF: La relève du rap québécois dans toute sa splendeurLaF/Photo: Naomie Gelper

«On travaille présentement sur un prochain album, et c’est honnêtement de la bombe!», dévoile Bkay au public avant de jouer une exclusivité.

L’éclairage se tamise et un projecteur se braque sur Jah Maaz qui débute la chanson OBB. La foule se déhanche alors sensuellement au rythme de la chanson, alors que Mantisse et Bkay sont assis pour reprendre leur souffle et laisser toute la place à Jah Maaz.

Marie-Gold et LaF: La relève du rap québécois dans toute sa splendeurLaF/Photo: Naomie Gelper

«Chantez pas trop fort, Mantisse aime pas ne pas s’entendre», blague Bkay avant de jouer la chanson la plus connue Tangerine. «Coeur sur vous », dit-il avant de quitter.

La jeunesse est belle au coeur d’Hochelaga dans la Maison de la culture Maisonneuve. Le rap québécois réunit beaucoup plus qu’il divise, hommes et femmes confondus.