Forest Boys ou quand les gars confirment aimer (eux aussi) avoir du fun

Qu’on se comprenne bien, la dernière (et première) fois que j’avais entendu parler de Forest Boys, c’était l’été dernier, quand je travaillais dans une microbrasserie à Carleton-sur-Mer. J’étais donc première au rendez-vous du plaisir nostalgico-enthousiaste d’assister au lancement montréalais de leur EP Boys Like Having Fun. Et non, Cyndi Lauper, il n’y a pas que les filles qui aiment avoir du fun.

Les gars de la forêt, originaires de Québec Cité, nous donnent rendez-vous au Newspeak. Ça, c’est en face du Sainte-Élisabeth, mais c’est pas le Sainte-Élisabeth.

Une fois arrivée en haut de ce qui donne l’impression d’être un fichu de grand donjon, je me prends une bonne Tremblay et j’attends avec un petit sourire en coin. Vont-ils être comme je me les rappelle du mois d’août, moi de me demander? Il me sembla que c’eût été un maudit beau party.

Forest Boys arrive sur scène. Tous les membres (ou presque) sont habillés de façon festive. Julien Chiasson, le chanteur/guitariste/pianiste – qu’on connaît aussi du groupe The Seasons – arbore le look glam rock. Il est super bien maquillé (oui, j’ai toujours des réflexions supra profondes).

Ben saperlipopette! Le saxophoniste/pianiste/instrumentiste/artiste multi-talents porte le même suit asiatique funky qu’en août. À ce moment-là, ma corde sensible de douce réminiscence vibre. Mes hanches se mettent à bouger toutes seules, comme ce qu’impose la musique de Forest Boys. Je crie métaphoriquement «présente»!

Je suis tirée de ma rêverie hippie gaspésienne par Julien qui passe aux choses sérieuses. Ça a l’air ben l’fun pis toute, pis toute, mais ça n’a pas été une année facile pour le groupe, ce dernier de raconter. Il remercie donc tout le monde d’être là. Me vient alors une grosse envie de les prendre dans mes bras et de leur faire un colleux.

C’est à ce moment, tout en me dandinant nonchalamment, que je me rappelle cette dame passionnée que j’avais rencontrée en Gaspésie, un peu avant le spectacle. «Forest Boys, tu connais pas?!!?
– Non. Devrais-je?
– Euh. Oui! Ils donnent un méchant party!
– Ah ben là, vous me donnez le goût. J’ai hâte à tantôt.
– Ces p’tits gars-là, sont connus à Québec. Moi je les suis partout.»

C’est quand cette conversation m’est revenue que j’ai compris que j’étais peut-être en train de devenir cette fan béate, qui essaie d’en enrôler d’autres. En espérant qu’on soit quelques-uns comme ça. Oui, «boys like having fun» et je garantis que vous en aurez si vous essayez vous aussi. C’est sûr qu’il y a les drogues psychotropes, mais Forest Boys me paraît être un pari moins risqué.