C’est le très attendu duo Den of Thieves qui devait se produire aux Foufs, trois fois plus tôt qu’une, la fin de semaine dernière. Si Jean-François Ruel (Yes McCan) était absent vendredi, Hubert Lenoir y était, et il en a mis plein la vue pour enterrer Darlène.
Pour l’occasion, les mythiques Foufounes électriques accueillent un mélange de millénariaux curieux, de fangirls et de jeunes punks, alors que CRABE s’apprête à ouvrir la cérémonie sur la musique d’intro de la Wii.
Sur la scène bondée d’instruments, le duo reconnu pour ses prestations chaotiques présente quelques morceaux à la foule divisée. Si certains apprécient les beatswitchs du batteur Gabriel Lapierre et les paroles indéchiffrables du chanteur et guitariste Mertin Hoëk, d’autres demeurent sceptiques devant la proposition. «La prochaine est un succès, croyez-le ou non», lance Mertin aux incrédules.
Après trente minutes de punk décomplexé et les premiers moshpits de la soirée, CRABE libère la scène alors que le public réclame Hubert de vive voix.
Lenoir fait ensuite son entrée, peinture verte au visage, en chantant Shallow, du film A Star Is Born. La foule est en délire. Il en profite pour entamer Ton hôtel et n’hésite par à crowdsurfer sur les quelques centaines de personnes réunies au parterre.
De retour sur scène auprès de ses six musiciens, il enchaîne avec J.-C., qu’il interrompt pour exiger que tout le monde s’accroupisse dans un silence complet. «T’es ma queen», peut-on entendre à travers la foule qui s’exécute.
Hubert interprète ses chansons avec énergie, n’hésitant pas à grimper à la mezzanine et à crowdsurfer dès qu’il en a l’occasion. Tant qu’à enterrer Darlène, il en profite pour déterrer deux nouvelles chansons prometteuses que le public reçoit avec joie. On a même droit à un cover de Wake Me Up When September Ends de la part du saxophoniste.
L’ambiance sur scène est torride. Sans vergogne, Hubert french Anatole (guitare), qui se perd plus tard dans l’étreinte de Lou-Adriane Cassidy (voix et guitare). Puis, l’orgie de musiciens passe rapidement de sept à neuf alors que CRABE rejoint la bande dans l’espace déjà petit.
En cette fin de semaine de la fête des Pères, Lenoir dédie l’une de ses nouvelles pièces à «votre père qui talk shit dans les soupers de famille.» C’est dans cet esprit rebelle et déchaîné que se déroule cette soirée durant laquelle Hubert Lenoir met littéralement feu à la setlist.
Après Fille de personne I, II et III, durant lesquelles on pouvait sentir la mezzanine vibrer, Hubert et son groupe tirent leur révérence sur le classique All Star, de Smash Mouth, surfant la foule une dernière fois avant de changer le parterre en dancefloor