Fin d’année = renouveau. Greta Thunberg, notamment, doit se dire que 2019 lui a pas mal soufflé dans l’dos et que 2020 is the one. Nous autres, nos psychologues sont d’avis qu’on vit dans le passé. On n’est pas rendus à la nouvelle décennie. Voici donc la belle musique qu’on a vue naître en 2019: Les positions 10 à 1 de nos albums/EP anglophones et instrumentaux préférés de l’année.
10 Ada Lea – What We Say in Private
Ada Lea nous charme dans ce premier album avec sa folk grunge originale. What We Say in Private rappelle un peu les années 2000, faisant ressortir en moi la nostalgie de l’adolescence. Je suis allée la voir en show il y a quelques années au Divan Orange (RIP), alors qu’elle chantait en solo accompagnée de sa basse. Depuis, Ada Lea s’est greffée à un band complet et apporte à nos oreilles des chansons à la fois douces et empreintes d’une grande force. (SARA-DANIELLE FAUCHER)
9 Heartstreets – Why Make Sense
Emma Beko et Gab Godon nous ont offert leur premier album complet cette année. Le R&B et la soul s’y fréquentent dans des rythmes qui nous élèvent. Heartstreets ne s’excuse de rien et fonce, tant dans les discours soutenus dans les pièces que dans l’énergie scénique qui les définit. Un album de nonchalance, de force et d’instinct. (ÉLISE JETTÉ)
8 Munya – Munya
Mon coup de cœur de l’année. Un coup directement dans le cœur. Comment ne pas se laisser séduire par la sensuelle Des bisous partout, qui commence l’album. Un hymne au plaisir d’aimer tendrement. Tout au long des neuf chansons de l’album, Munya nous berce, en nous susurrant dans les oreilles que l’amour existe bel et bien. Seul bémol, elle ne fait pas assez de spectacles au Québec. Très populaire à l’extérieur de la Belle province, elle n’a fait que deux concerts à Montréal en 2019, lors du Festival de Jazz et d’Osheaga. Je ne peux plus me contenir tellement j’ai hâte de la voir en show. (MATHIEU AUBRY)
7 Common Holly – When I Say to You Black Lightning
Brigitte Naggar fait partie de nos joyaux qui brillent davantage au sud de la frontière, mais qui devraient pourtant être chéris chez nous. Rien n’est prévisible dans ce second album de Common Holly: une suite de pièces qui n’appartiennent à aucune catégorie sinon qu’à la sienne. Difficile de ne pas s’y laisser porter comme sur un grand fleuve, tantôt tranquille, tantôt agité. Laissez-vous la chance de repérer et de tenter de définir l’origine de tous les sons qu’elle offre sur When I Say To You Black Lightning. (ÉLISE JETTÉ)
6 Planet Giza – Added Sugar
Avec ce second long jeu, Planet Giza démontre tout son savoir-faire quand vient le temps de produire de petites bombes aux rythmes contagieux. On navigue ici en eaux connues alors que les trois comparses mêlent habilement les sonorités future funk à des influences R&B et rap et on en redemande. Si jamais le café ne réussit plus à vous redonner l’énergie nécessaire pour passer à travers la journée, Added Sugar peut être un supplément à ajouter à votre routine. (NICOLAS SIMARD)
5 Boskorgï – Jazz Pranksters
Le duo composé d’Antoine Bordeleau et Thomas B. Martin n’est pas ici pour blaguer et il le prouve avec ce premier album. Pour ce faire, les gars ont décidé de s’entourer d’une tonne de collaboratrices et collaborateurs de première qualité dont Ariane Moffatt, Guillaume Chiasson et particulièrement Hubert Lenoir, qui est méconnaissable! Ouvre-toi un bon p’tit vin nature pis laisse-toi transporter dans les multiples vibes aux tendances jazz, funk, hip-hop et plein d’autres affaires que j’pas capable de nommer, mais qui font que c’est bon. J’leur lève mon verre, cheers!
(FRANÇOIS LARIVIÈRE)
4 Emilie Kahn – Outro
Elle a laissé tomber Ogden pour mieux la garder. La harpe d’Emilie est restée centrale dans ce premier album avec un nouveau nom. Et la réinvention de soi est au coeur du spectacle qu’est Outro. Emilie Kahn visite la pop comme une amie de longue date avec laquelle on décide de rester chiller un peu finalement. Des chansons de break up qui entraînent une danse lascive, mais soutenue, c’est ce qu’Outro contient et la Montréalaise derrière ce son n’a plus rien à envier à Feist ou Lykke Li. (ÉLISE JETTÉ)
3 Flore Laurentienne – Volume 1
Pas juste Jean-Michel Blais qui soit capable de nous offrir du néo-classique digne de ce nom. Il y a Flore Laurentienne aussi! Au premier abord, on se demande surtout ce que le titre du célèbre herbier du frère Marie-Victorin a bien pu inspirer à Mathieu David Gagnon. Ce qu’on retient surtout, c’est la capacité de cette musique à faire entrer en transe. L’effet transcendant est particulièrement réussi lorsqu’apprécié en live. (ÉMILIE PELLETIER GRENIER)
2 Jesse Mac Cormack – Now
Now parce que maintenant est tout ce qu’il nous reste. Jesse Mac Cormack a offert, au printemps, un premier album complet flirtant avec la pop, mais baignant dans un rock tantôt galvanisant, tantôt tranquille, poignant. L’érudition de Jesse s’exécute autant dans la distorsion des guitares que dans la délicatesse du piano. Il invente le silence qui se pose entre les sons et fabrique une ambiance que l’on peut toucher. Rendez-vous dans les décors désertiques que vous inventerez au son de son album, un voyage intérieur. (ÉLISE JETTÉ)
1 Patrick Watson – Wave
Je m’attendais à un album agréable, mais pas surprenant. Au final c’est difficile de ne pas être charmé (encore) par les lamentations chatoyantes des chansons de Patrick Watson. On divague tranquillement en suivant les flots instrumentaux, plus synthétiques qu’à l’habitude. Aucune chance de se perdre dans ces ambiances d’un doux flou. Suffit de suivre la voix de ce lamantin lyrique, qui nous guide vers des profondeurs mélancoliques. (JULIEN ST-GEORGES-TREMBLAY)
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