Si l'Islande était un grand pays de rock and roll, ça se saurait. A part Bjork et Sigur Ros, qui ne font pas vraiment dans le rock, c'est le désert de glace. Pourtant, sans l'Islande, il n'y aurait jamais eu Immigrant Song, ce classique phénoménal de Led Zeppelin.
C'est Robert Plant qui l'explique : "En 1970, nous étions les invités du gouvernement islandais pour une mission culturelle. Nous devions jouer un concert à Reykjavik mais le jour précédant notre arrivée, les fonctionnaires sont partis en grève. Il y avait un sérieux risque que le concert soit annulé. Alors c'est l'Université qui nous a préparé une salle et ça a été phénoménal. Les mômes étaient fantastiques et on s'est éclatés". Immigrant Song c'est l'histoire de ce voyage et c'est cette chanson qui ouvre cet album (Led Zeppelin III) qui allait être totalement différent des autres.
La chanson décrit l'expédition d'une bande de Vikings en direction de l'ouest vers de nouvelles terres. C'est le marteau des dieux, le marteau de Thör, l'arme la plus puissante de toutes, qui symbolise la protection de l'univers face aux forces du chaos, qui mène leurs bateaux vers de nouveaux rivages (une expression que les fans utiliseront très vite pour qualifier le son de Led Zeppelin). Ces Vikings veulent en découdre avec les hordes, pour chanter et pleurer. Ils invoquent le Valhalla, le paradis des guerriers morts au combat. Les choses sont claires, ils iront jusqu'au bout, à l'ouest. L'Amérique peut commencer à trembler...
À peine six jours après son passage en Islande, Led Zeppelin joue Immigrant Song pour la première fois au festival de Bath, en Angleterre. Le titre devient rapidement le premier hymne heavy métal de l'histoire et sera joué en ouverture de tous les concerts du groupe jusqu'à la mi-1972.
Version Bonus avec ce pimpant big band de latin funk qui navigue en terres salsa, merengué et cumbia avec quelques escapades vers le tex-mex.