C’est à travers un album d’une grande tendresse que Nana Adjoa nous fait découvrir la personne qu’elle souhaite devenir. Big Dreaming Ants, c’est son nouvel opus tout juste sorti aujourd’hui. Review.
Explorant des thèmes sombres, personnels ou universels, Nana Adjoa donne à son nouvel album une aura inspirante. L’ouverture se fait sur un questionnement. National Song est à la fois plein de rage et d’amertume mais aussi d’espoir.
Les thèmes de l’héritage et du nationalisme montant un peu partout sur la planète depuis quelques années tiennent au cœur de l’artiste multi-instrumentaliste d’Amsterdam. Le contraste entre la voix et les paroles est d’ailleurs assez prenant. On retrouve ce même contraste avec Cardboard Castle.
Convainquant d’entrée de jeu, la suite est prometteuse. Explorant la recherche d’originalité (Every Song), le sentiment d’insécurité (No Room) pouvant venir de situation banale, l’artiste se tourne aussi l’envie de changement, la recherche de son identité. Comment devenir soi-même le modèle que l’on attend ? (Who Do We Look To Now) Comment accepter de bousculer notre perception de soi ? Comment ne pas envier d’autres ? (She’s Stronger)
Vite, les grandes fourmis rêveuses du titre, on comprend que c’est nous tous. Simplement en acceptant ses défauts et ses réflexions, Nana Adjoa retrouve une sorte de paix intérieure avec le morceau Throw Stones. Ce titre est une belle introspection dont la musicalité est jalonnée de petites ‘interférences’ de rage judicieusement dosées, comme des pensées intrusives qui s’en vont quand on les reconnaît.
Et dans l’ensemble, ses expériences personnelles mises en musique parlent. Universel, cet opus à beaucoup à offrir, tant dans ses mots que dans sa composition. Délicate et forte à la fois, Nana Adjoa est une valeur sûre.
En écoute :
National Song – Nana Adjoa