Pour la petite histoire, sachez que que I Will Survive figurait en face B du 45 tours édité par Polydor en 1978 (contre le souhait de Gloria Gaynor et de son mari) avant qu'il ne devienne un un tube incontournable.
Chanté aux quatre coins du monde et en plusieurs versions et rythmes, punk, groove, jazz ou pop, le titre sera comme un hymne à l'émancipation féminine puisqu'il s'agit d'une femme abandonnée par son partenaire, qui lui annonce qu'elle peut très bien se passer de lui et ne souhaite en aucun cas renouer la relation. Qui aurait pourtant dit que, deux décennies plus tard, elle serait l'hymne de l'équipe de France de football lors de la Coupe du monde de 1998 et, de surcroît, le symbole de la victoire de l'équipe lors de la finale.
Cette chanson s'est baladée donc au gré des victoires et a influencé certains rythmes. Mais n'est-ce pas d'abord elle qui a puisé son rythme dans d'autres mélodies? En effet, ne montre-t-elle pas certaines similitudes avec The Final Bell de Bill Conti (Rocky, 1976). Ou plus encore avec la musique du film Dernier domicile conjugal (José Giovanni,1970) du très célèbre compositeur de musique de films des années 60 et 70 François Roubaix?
D'ailleurs, pour les musicologues spécialistes en la matière, de Robbie Williams n'est pas une reprise de l'instrumentation des violons de I Will Survive, mais de la composition de Roubaix, dont la chanson de Gloria Gaynor est largement inspirée.