«On pourrait faire ça en FaceTime», dit Steeven Chouinard qui me parle au téléphone en symbiose avec Laurence Giroux-Do. «Je suis pas coiffée et j’aime quand même ça garder le mystère, moi, Steeven», rétorqué-je. Il accepte et renchérit: «Ça va. Laurence a la main dans mes pants de toute façon. On va garder le mystère.» Tout est bien qui finit bien et c’est consentant. Le Couleur nous dit donc quelques mots AU TÉLÉPHONE.
Le Couleur/Photo: Gabrielle DemersAux dernières nouvelles, Le Couleur n’a pas encore appelé Moment Factory, mais le groupe veut présenter un show qui sort de l’ordinaire pour Coup de cœur francophone ce soir. «On essaye de se trouver des costumes vraiment l’fun. On est en train d’essayer de voir si on ne peut pas avoir des effets spéciaux», dit Laurence. «Si, ça ne marche pas, on dira aux gens de prendre de l’acide», complète Steeven, réaliste.
Le groupe compte néanmoins sur la vive présence du clavardage en marge du show pour créer des interactions. «C’est dynamique! On va pouvoir demander à tout le monde de faire la vague. On va jamais la voir, la vague, mais on va pouvoir se dire qu’elle est là», dit Steeven.
Le groupe, qui a lancé l’album Concorde en septembre dans un cadre assez pandémique est plutôt fier de faire vivre des choses à son public malgré tout. «On a relevé un bon défi d’avoir une cohésion de band à six dont deux nouveaux musiciens qu’on connaissait zéro, dit Laurence. On n’a pas eu besoin d’une tournée de 18 shows pour avoir l’air d’un band.» «Pour ça, on a ouvert le couple, ajoute Steeven. Une orgie, ça aide vraiment à tisser des liens.»
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On ignore si l’ouverture du couple à un band plus grand est liée à ce fait, mais le couple au cœur de Le Couleur déménage bientôt et a un divan à vendre.
«Le gérant est tombé sur la tête, lance Laurence. On vous le donne quasiment. On déménage dans trois semaines. Venez le chercher s’il vous plaît».
Selon eux, le plus grand défi en cette situation pandémique, c’est le manque d’entraînement en ce qui concerne la consommation d’alcool démesurée. «Quand on t’a croisée, au FME, en pleine nuit, en septembre… on n’était pas si en forme le lendemain, Élise!» Moi non plus.
Plus sérieusement, le groupe trouve ça triste de s’être bloqué à seulement quelques festivals. «On était super contents de jouer ensemble avec ce nouveau band. On en a fait quelques-uns, mais on n’est pas rassasiés. On a beaucoup de trucs numériques qui s’en viennent, mais on aurait aimé ça sentir la vibe et la poussée de fun de 300 personnes qui sautent.»
En termes de coups de cœur francophones récents, Steeven nomme tous les projets sur lesquels il travaille en ce moment: «On est très fan de Valence. Je suis en train de finir son disque et ça va être très bon. Au-delà de ce que j’aurais pu imaginer quand je l’ai rencontré pour la première fois. Gros Soleil a un album à la Pixies rencontre Nirvana qui s’en vient. Je travaille avec Choses Sauvages jusqu’à la fin de l’année.» Comme nous tous, Laurence découvre ces jours-ci, avec joie, Population II.
Pour ceux qui voudraient voir le show, c’est en ligne et c’est gratuit et voici dans quel contexte on devrait l’écouter:
«C’est gratuit et ça permet d’avoir du fun même si tu ne vois pas un esti de chat. On en profite pour prendre l’apéro avant. On se fait un set up avec Apple TV pis des plantes et on danse. C’est sûr que ça prend un cocktail coloré et sucré. On mange des Triscuits, tomates, huile d’olive, olives, pizza froide ben juicy. Toutes les pièces de l’appartement se peuvent pour l’écoute. Tamisez les lumières ou fermez-les et mettez un beau pyjama sexy. Envoyez-nous des photos. Surtout si c’est sexy. Et jasez dans le chat. JC peut se déshabiller si vous le demandez.»