Comment Debord: un voyage qui fait du bien

Publié le 16 novembre 2020 par Feuavolonte @Feuavolonte

Comment Debord

Comment Debord

Audiogram

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Prendre le temps d’écouter un album. Saisir l’occasion de le savourer et de le découvrir dans toutes sortes de circonstances. Est-ce que c’est un album de road trips, pour se déhancher, pour nous aider dans nos achats quotidiens ou pour le plaisir d’accompagner nos ébats sexuels?

Il existe une profusion de situations dans lesquelles nous sommes absorbés par la musique. Les derniers mois nous auront appris à prendre le temps de faire les choses. À baisser la cadence. À écouter un album à plusieurs reprises avant de s’en faire une idée finale.

Car à l’image des albums qui ont marqué l’histoire des décennies après leur parution, nous avons besoin de plusieurs écoutes pour en découvrir toute les ramifications, toutes les envolées et les subtilités qui les composent.

Ça faisait un bon moment que je n’avais pas trouvé un groupe en mesure de me mener à un état de grâce, peu importe la situation dans laquelle je profite de l’écoute. Et des réécoutes.

Le premier album de Comment Debord réussit haut la main à marquer les esprits. Il y a des solos envoûtants qui ne laisseront pas de côté les plus fervents amateurs de rock. La moitié de la pièce Bay window en est l’exemple le plus concret. Ça fait planer et ça donne le goût de se fumer un bon joint.

Les premières notes de Mots d’Église nous reculent en un instant dans les années 70. La sensualité est palpable et on est transportés littéralement dans un autre univers. Le texte l’accompagnant nous questionne sur la possibilité de vivre une existence de bohème. Ça nous tente.

À l’opposé, dès les premières notes de Chalet, la pièce d’ouverture, nous embarquons dans un univers tout particulier. Les choeurs, gracieuseté des talentueux membres de ce septuor montréalais, nous font voyager dans notre Québec grâce aux illustrations loufoques et joyeuses des bienfaits d’être propriétaire d’une résidence secondaire loin de la grande ville.

Les références linguistiques servent de carburant au voyage que nous propose Comment Debord. La langue française est un vecteur de la réussite de cet album. Les images sont fortes, l’amour de notre langue nationale résonne au travers des dix chansons de ce premier album fort réussi. En plus du talent indéniable des musiciens, c’est l’excellence des textes qui fait de cet album un des meilleurs de l’année.

Êtes-vous prêt à embarquer dans le voyage Comment Debord?

Il y a une publicité gouvernementale qui roule ces temps-ci et qui propose aux jeunes de délaisser leurs écrans de cellulaires et d’ordinateurs. Je ne sais pas si vous l’avez vue, cette publicité, mais l’album de Comment Debord est la solution. Le remède même!