C’est Antoine Corriveau qui brisait la glace du Festival en chanson de Petite-Vallée qui nous revenait de manière «pandémique, mais moins qu’avant» après une année de pause COVID-19 en 2020. Avec la sortie de l’album Pissenlit au coeur de la chnoutte virale en octobre dernier, il était bon de voir Antoine sur scène pour présenter son nouvel album.
Antoine Corriveau/Photo: Élise JettéC’est le bon Alan Côté qui nous ouvre le festival en nous rassemblant quelques métaphores sur tous les possibles qui se dressent dorénavant devant nous. C’est bien écrit sur son cell. L’année de break lui a volé un brin d’assurance, peut-être.
Alan Côté/Photo: Élise JettéCorriveau s’élance avec la pièce Quelqu’un, single sorti en mai 2020. Ça fait en sorte que la prestation nous donne le feeling d’un petit miracle. Il y a plusieurs moments durant la dernière année où on s’est imaginé des prestations du genre en se disant que c’était une parfaite utopie. Donc oui, c’est réconfortant de voir pour la première fois une version live d’une toune qu’on connait depuis plus d’un an.
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C’est suivi d’une version punk-rock de La ville d’où on vient sortie sur Les ombres longues (2014). Y’en a qui ont compris le message de se «réinventer». Antoine nous annonce qu’on aura accès à ses chansons de Pissenlit, mais également, à d’autres pièces venues tout droit du passé. «Des succès-souvenirs, comme on dit, dans l’industrie», dit-il.
Il s’exécute tel que convenu avec entre autres Maison après maison et Cheapcheapcheap. Il nous annonce que c’est sa première fois au Festival en chanson et, comme son concert a été annoncé un peu plus tard que la programmation véritable, il nous remercie d’être là «quand même» et nous demande si nos billets étaient chers.
Antoine Corriveau/Photo: Élise JettéAprès avoir chanté Kenny U-Pull, il nous dit: «c’était une courte, celle-là, un instant volé à l’éternité», déclaration qui n’est pas sans rappeler son vocabulaire utilisé lors d’une entrevue fort intéressante réalisée avec lui en 2018.
Le bruit des os et Je sors dehors suivent et pendant ce temps, Simon Angell, les yeux écarquillés, ressemble étrangement au guitariste terrifiant halluciné durant un trip de drogue par Ted et Marshall dans la saisons 7 de How I Met Your Mother. Je vous mentirez pas: il y a matière à alimenter des cauchemars.
Simon Angell/Photo:Élise Jetté How I Met Your Mother, Saison 7Parmi les autres musicien.nes sur scène, Sheenah Ko fait une grosse job de clavier ET C’EST SA FÊTE!
Sheenah Ko/Photo: Élise JettéSi on avait déjà remarqué que Pissenlit nous transportait dans une énergie nouvelle, quelque chose de punk se décline d’autant plus sur scène et tous les musiciens ont eu le mémo qu’il fallait que ça brasse. À un certain point, Marc-André Landry, le bassiste, se transforme même en félin.
Marc-André Landry/Photo: Élise Jetté«C’est le moment qui s’approche le plus d’une célébration de la Fête du Canada, mais on ne va pas célébrer le Canada», annonce Antoine avant la pièce Les sangs mêlés, chantée avec Erika Angell et soulignant à grands traits les plus grandes erreurs canadiennes de l’histoire.
Erika Angell/Photo: Élise JettéAprès avoir joué une bonne partie de Pissenlit d’une manière plus rock que tout ce qu’Antoine Corriveau a pu faire dans le passé, il est revenu avec une petite dernière «pour nous laisser sur une note festive»: Les trous à rats. On n’a plus les notes festives qu’on avait, mais on sort d’une pandémie quand même, ça nous en prend peu.
Grand fou, Antoine finit ça debout sur son banc.
Antoine Corriveau/Photo: Élise JettéAu final, il s’agissait d’un fort 1er juillet en rien patriotique sauf pour ceux et celles pour qui, comme moi, la patrie, c’est la musique. La musique a été célébrée, ça oui.